Déchets recyclables : Paris est passée à la facilitation du tri

Le 04/01/2019 à 10:05  

Déchets recyclables : Paris est passée à la facilitation du tri

Bac dédié à la collecte sélective des déchets d'emballages Plus besoin de se casser la tête : depuis ce 1er janvier, tout déchet d'emballage ménager est destiné au bac jaune. L'objectif est d'améliorer le taux de recyclage dans cette grande ville souvent citée pour être en retard... avec moins de 20 % de déchets recyclés (contre 39 % en France). Si l'intégralité du contenu du bac en question ne sera pas recyclé puisque tout n'est pas recyclable, des quantités supplémentaires de ce qui l'est arriveront bel et bien dans la bonne poubelle... puis au centre de tri industriel en charge de préparer les balles destinées au recyclage.

 Le nouveau mot d'ordre est simple à retenir. Simplification pour éviter une dispersion des déchets d'emballages dans différents conteneurs, mais favoriser un regroupement dans un seul bac (le jaune) et par conséquent obtenir un taux de recyclage supérieur à ce qu'il est actuellement (faiblard, au regard des statistiques), tel est l'objectif affiché par la Ville de  Paris. Le dernier rapport annuel de la Cour des comptes n'avait pas manqué d'épingler la capitale (mais pas seulement) pour ses résultats médiocres : le taux de recyclage flirte avec les 18%, loin derrière la moyenne française (39 %), laquelle n'est pas la première de la classe européenne, et ce alors que la loi Grenelle avait fixé un objectif de 45% de déchets recyclés pour 2015, et que la loi de transition énergétique pour la croissance verte est encore plus ambitieuse en fixant un objectif de recyclage de 55 % en 2020 et de 65 % en 2025.

Paris passe donc à l'extension des consignes de tri afin de capter plus de tonnages, notamment de déchets en plastique : aucun changement pour le verre qui reste à part et devra encore et toujours, être déposé dans les bacs à couvercle blanc ou dans les conteneur destinés à l'apport volontaire disposés sur le voie publique, tandis que le bac vert restera dédié à ce qu'il reste, une fois les déchets d'emballages triés.
En d'autres termes, pots de yaourt, barquettes alimentaires en polystyrène, sachets, sacs et films en plastique, boîtes d’œufs, et autres pots de compotes, pourront atterrir dans la même poubelles que les traditionnels bouteilles et flacons en matière plastique.
Il sera important qu'ils soient vidés de leur contenu (précision importante au regard du gaspillage alimentaire, et des nombreux produits non consommés, mais bien emballés, partant à la poubelle), mais aussi qu'ils soient jetés en vrac afin de faciliter le travail des machines de tri optique équipant les centres de tri industriel.
S'il est évident que l'intégralité de ce nouveau contenu ne sera pas recyclé, faute de solution existante pour l'ensemble des résines mises en marché, il est est tout aussi clair que des déchets recyclables, mais non recyclés parce que non triés jusqu'à présent, bénéficieront d'un recyclage effectif, ce qui devrait doper les statistiques. 

La municipalité envisage en parallèle, de multiplier le nombre de stations de Trilib' (voir notre dépêcheà la fin de cette année 2019, afin de palier le défaut de bacs jaunes dans les immeubles dont les parties communes sont trop exiguës pour accueillir ces poubelles destinées à la collecte sélective. Déjà expérimentées dans plusieurs arrondissements, il serait question d'en ajouter environ un millier sur l'ensemble du territoire couvert par la capitale.