Déchets toxiques : clap de fin pour Innoveox

Le 06/09/2017 à 21:30  

Déchets toxiques : clap de fin pour Innoveox

installation Innoveox Innoveox, créée en 2008, avait mis au point avec ses partenaires et proposait une solution technologique clé en main aux industriels pour le traitement et la valorisation des déchets spéciaux en utilisant le procédé de l'Oxydation HydroThermale en milieu Supercritique (OHTS) à énergie positive, un procédé développé par le CNRS, actionnaire de la société, dont elle est propriétaire au niveau mondial. Sauf que cette technologie de pointe dédiée à la dépollution n’a pas suffisamment séduit les investisseurs. L'entreprise vient d’être placée en liquidation.

 Créée en 2008, Innoveox a fait une spécialité que de développer des solutions technologiques nocatrices, au service de l’élimination des déchets spéciaux et/ou toxiques.

Cette société parisienne, dont le centre de recherche et développement, la production et l’essentiel de la trentaine de salariés sont à Mérignac, en Gironde, bien qu'ayant enregistré des commandes, a enregistré des difficultés financières.
"Les démarches entamées avec un partenaire industriel en vue de son entrée au capital n'ayant pas abouti dans les délais, le conseil d'administration d'Innoveox et son président, dans un souci de bonne gestion et afin de disposer du temps et du cadre juridique le mieux adapté, ont sollicité du tribunal de commerce de Paris l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour Innoveox SA et Syneox SAS, laquelle a été ouverte le 28 mars 2017", avait indiqué la direction.
Aucune solution n'a hélas pu être trouvée. "Le tribunal de commerce de Paris a rendu (...) un jugement confirmant la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire", a annoncé le groupe dans un communiqué, précisant que la décision avait été prise le 29 août, le même jour que l'assemblée générale d'Innoveox.

Propriétaire (au niveau mondial) de sa technologie, l'oxydation HydroThermale en milieu supercritique", mise au point à Bordeaux, par le CNRS (qui est actionnaire de la société), le procédé a ceci de particulier qu'il permet de transformer les déchets en énergie et en eau propre (mais non potable), ce qui n'avait pas manqué d'enthousiasmer bon nombre d'industriels, dès le début des années 2010.
Malgré ces atouts, l'entreprise a rencontré de sévères difficultés pour trouver des partenaires afin d'accompagner son nécessaire développement. Les pertes sont importantes en 2014 (2,4 millions d'euros), en 2015 (4 millions d'euros), puis l'an dernier (6,8 millions d’euros).