Déchets toxiques ivoiriens : une facture à 30 millions US$

 

Par mesure intérimaire, la Convention de Bâle a mis en place un fonds d’urgence, qui pour le moment ne bénéficie que de $270,000. Et M.Steiner d'ajouter : « Cela me paraît raisonnable de renflouer le fonds d’urgence de manière à ce que la communauté internationale puisse réagir décisivement, sans limitation financière, en cas de déversements de déchets dangereux, chose qui semble arrivé que trop souvent en Afrique et dans les pays en développement ».
Il a aussi affirmé que de tels incidents continueraient à s’intensifier tant que la réglementation internationale relative aux déchets toxiques, y compris celle de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL), n’est pas appliquée correctement et les failles de chacun des différents traités comblées.
| Selon le PNUE, un rapport du Réseau de l’Union européenne pour l’application et le respect du droit de l’environnement, publié en 2005, indique que le commerce illicite ne fait que croître. Lors d’une opération coercitive conjointe mise en œuvre dans 17 ports européens, 3.000 documents d’expédition ont été examinés et 258 cales inspectées. Cent quarante cales contenaient des cargaisons de déchets, et de celles-ci, 68 ou 48 pour cent, se sont avérées illégales. Pour M. Steiner, l’entrée en vigueur du Protocole de Bâle sur la responsabilité et l’indemnisation serait un pas en avant important. Aussi, appelle-t-il la communauté internationale à ratifier le Protocole afin accélérer son entrée en vigueur. Le Protocole vise à mettre en œuvre un régime global de responsabilité et d’indemnisation des dommages résultant du mouvement transfrontalier de déchets dangereux et autres déchets, y compris le commerce illicite de tels déchets. A ce jour, seuls sept pays l’ont ratifié, alors que 20 ratifications sont nécessaires pour son entrée en vigueur. | 
	
	

