Déchets ultimes : une voie sans issue!?

Le 11/12/2018 à 7:21  

Déchets ultimes : une voie sans issue!?
gestion des déchets ultimes non dangereux Le Syndicat des Entrepreneurs de la Filière Déchet, face à une voie sans issue pour le traitement des déchets ultimes, demande à François de Rugy, Ministre d’État, Ministre de la Transition écologique et solidaire, de mettre en place un comité de pilotage pour accompagner plus équitablement l’application de la loi de Transition Écologique pour la Croissance Verte...

 Les adhérents du  Snefid, confrontés aux difficultés actuelles rencontrées, sur le territoire national, par les acteurs économiques de la collecte, du recyclage et du stockage, souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics et plus particulièrement du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, sur le caractère préoccupant et dangereux pour l’environnement et pour l’emploi.

Il organisait, dans le cadre du dernier salon Pollutec un Forum qui a mis en valeur le témoignage d’entrepreneurs de la filière et a dévoilé l’interpellation officielle qu’il entend porter auprès de François de Rugy. Le syndicat l’invite à mettre en place de toute urgence un comité de pilotage, placé sous son autorité, qui permettra avec le concours des professionnels du secteur un déploiement plus réaliste et plus équilibré de la loi de Transition énergétique pour la croissance verte.

La situation actuelle des filières de valorisation est particulièrement tendue, les exutoires étant engorgés par une production de déchets supérieure à leur capacité de traitement.
En effet, de jour en jour, la situation se dégrade et se généralise à l’ensemble du territoire français et devient particulièrement critique. À titre d’exemple, des déchets ultimes ont été déversés sur la voir publique à Aix-en-Provence, des stocks s’accumulent sur les sites de recyclage par défaut de place en ISDND.
Cette situation pose trois problèmes majeurs : des stockages très importants sur les sites, induisant des risques d’incendies et des problèmes d’exploitation, l’augmentation des transports pour rechercher des exutoires, notamment à l'international et le développement de décharges sauvages sur le territoire.

Ces difficultés sont dûs pour l’essentiel à l’effet ciseau provoqué, d’une part, par la montée en puissance de la loi Transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015 et qui prévoit, à l’horizon 2025, de réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux non inertes admis en installation de stockage et d’autre part, par la fermeture de nombreux sites d’enfouissement ne permettant pas la mise en oeuvre de structures de valorisation complémentaires à celles existantes.
Dans ce contexte, les sites de tri et préparation des déchets se retrouvent pris en étau entre les clients producteurs de déchets (entreprises et collectivités, dont les flux de production de déchets ne peuvent être régulés), et les exutoires, tant de valorisation que d’élimination, saturés et dont les capacités de traitement ne permettent pas d’assurer des évacuations suffisamment régulières.