Déchets : un entrepreneur est condamné à déposer les armes…

Ils se seront bien battus, jusqu’au bout, n'ont pas lâché prise pour défendre coute que coute, la société et ses salariés. Seulement voilà… On n’obtient pas toujours gain de cause, même si c’est pour sauver sa boîte et près d’une centaine de collaborateurs qui ont toujours soutenu l’équipe dirigeante…
Hier, 12 février 2014, le Tribunal de Commerce de Bordeaux a sonné le glas en prononçant la liquidation judiciaire immédiate de la société Editrans et une liquidation judiciaire avec poursuite d’activité de deux mois, pour Edifi Sud et Ulysse Aquitaine, suite à la requête en résolution du Plan de redressement par continuation déposée par Maître Cera, agissant en qualité de Commissaire à l’exécution du Plan par continuation de ces sociétés.

Après avoir payé les premières années du plan d’apurement de passif, les trois entités n’ont plus été en mesure de poursuivre le règlement des pactes définis par les plans.
En effet, Editrans a été successivement victime de deux incendies (le 20 août 2011 et le 26 juin 2012) dont la direction a toujours dénoncé le caractère criminel ; des sinistres qui ont donné lieu le 13 juillet 2012 à la publication d’un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture des installations de Bassens sous un délai de six mois.


On l’aura compris : en dépit des efforts de réorganisation, des recherches de solutions financières, d’une mobilisation permanente pour préserver les emplois et les activités qui sont menacées depuis 2012 (Voir notamment CSR : 130 collaborateurs Sacrifiés ou Récupérés ? et Editrans subit un « climat » étouffant) , les salariés et la direction des trois entités se trouvent aujourd’hui contraints de subir une liquidation judiciaire.
La mise en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité de deux mois pour Edifi Sud et Ulysse Aquitaine a pour objectif de trouver une solution de reprise qui permettrait de sauvegarder les emplois de ces sociétés. Seules, les activités charentaises du groupe Ulysse ne sont pas affectées par la tourmente.
