DEEE : AMF, CNR et Amorce se donnent la main et se félicitent des résultats


Lors des derniers débats sur la loi de finances rectificative, les parlementaires, à l'initiative de l'AMF ont voté un amendement qui satisfait les collectivités locales et les associations qui défendent leurs intérêts, Amorce et le CNR...





Soucieuse du principe de libre administration des collectivités, l’AMF a souhaité en effet que la collecte sélective des DEEE repose, comme pour les déchets d’emballages ménagers, sur le volontariat des élus.
Il ne faut pas craindre cette notion de volontariat, souligne l’Association. En effet, l’implication des collectivités locales sera d’autant plus forte que le barème d’indemnisation propose sera parfaitement ajusté aux dépenses occasionnées par l’extension de cette collecte sélective aux DEEE.
Amorce et le Cercle National du Recyclage saluent avec satisfaction ces modifications qui, « en limitant les interprétations contradictoires du décret, faciliteront la mise en place de la nouvelle filière dans un contexte plus serein. De ce fait, les discussions entre les représentants des collectivités locales, d'une part, et les représentants des éco-organismes, d'autre part, devraient être plus efficaces et déboucher plus rapidement sur une solution satisfaisante pour tous ».
Les deux associations, qui représentent des millions d’électeurs rappellent également « leur exhortation à la prudence et l'impérieuse nécessité pour les collectivités de s'abstenir de toute initiative prématurée en matière de collecte sélective des D3E. Elles estiment que ces recommandations fermes et précises ont contribué aux avancées positives enregistrées jusqu'ici et soulignent l'importance de mettre en place avec rapidité cette nouvelle filière et, pour ce faire, de s'inspirer de la structure du premier barème belge à l'unité collectée, en prévoyant néanmoins une partie fixe ».



"Il est absurde de passer maintenant des marchés concernant la collecte et le traitement des déchets d'équipements électriques et électroniques. Comme dans le cas des piles ou des pneus, les éco-organismes prendront directement en charge les déchets d'équipements électriques et électroniques regroupés par les collectivités, qui n'auront pas à en assurer l'enlèvement et le traitement. Le dispositif n'ayant pas prévu de rembourser aux collectivités les frais engagés pour le traitement de ces déchets, ces dépenses seront hors dispositif et, de ce fait, elles resteront à la charge des collectivités".
C'est pourquoi, l'Association des Maires de France, dans le numéro de février 2006 de Maires de France, « appelle ses adhérents à surseoir à tout investissement dédié ». Amorce et le Cercle National du Recyclage soutiennent évidemment cette recommandation et conseillent à toutes les collectivités locales de s'abstenir de toute initiative en matière de collecte et de traitement de DEEE, en attendant la mise en œuvre opérationnelle de cette filière d'ici l'été.

