DEEE : la gestion du recyclage n'est pas une mince affaire pour les entreprises

Le 28/08/2007 à 12:17  

DEEE : la gestion du recyclage n'est pas une mince affaire pour les entreprises

Recyclage DEEE DELL Les entreprises sont-elles conscientes de ce qui se passe ? Comment leur fournir le bon service ? Dell, constructeur de matériel informatique, a dévoilé récemment les résultats d’une étude internationale, réalisée au début en janvier/février de cette année par IDC pour le compte du fabriquant. L'objectif de ce travail est de mieux appréhender la manière dont les entreprises gèrent leur équipement informatique une fois arrivé en fin de vie. L’enquête porte sur un échantillon de plus de 1000 entreprises de toutes tailles et de toutes nationalités qui se sont portées volontaires...

A en croire le résultat de l’étude, 39 % des entreprises en France ont recours à un prestataire pour la récupération et le recyclage de leur matériel usagé.

Ce qui place notre pays dans la même moyenne que le Royaume-Uni qui affiche 39,3 % et légèrement devant l’Allemagne (33 %) ou les Etats-Unis avec 35,3 %.

En revanche, les motivations des entreprises varient d'un pays à l'autre, avec cependant une exception française. Les entreprises françaises font état, en effet, de 3 motivations :

Près de 68 % sont motivées par leur volonté d’être socialement responsables.

64 % désirent réduire ou contenir leurs coûts (revente du matériel, déstockage).

63 % souhaitent se conformer aux exigences gouvernementales en termes d’élimination des déchets électroniques.

Les motivations ne sont donc pas partout les mêmes. 80 % des entreprises britanniques se disent poussées par la volonté de se conformer à la directive WEEE. Pour leur part, les entreprises allemandes, américaines et canadiennes sont un peu plus sensibles aux problèmes de sécurité des données.
Même si le département IT reste globalement décideur dans le choix du prestataire pour la récupération et le recyclage des déchets électroniques, les patrons de 22 % des entreprises françaises semblent être très impliqués. Le département financier possède également un poids important dans la décision dans près de 40 % des entreprises. Cette implication de la finance et des patrons en France est supérieure à celles de leurs homologues nord-américain où ce sont les achats et les services généraux qui jouent un rôle essentiel.
Il ressort en outre de cette étude que la majorité des entreprises ayant recours à un prestataire pour la récupération ou le recyclage se retrouvent dans le secteur de la finance avec 66,6 %. Elles sont suivies par les sociétés du secteur de l’industrie avec 43,5 %. Dell en déduit logiquement les services clés à offrir aux entreprises : "La sécurité des données, retour de valeur, environnement et réputation des partenaires."

Le recours aux services d'un partenaire ne semble pourtant pas s'imposer, près de 34 % des entreprises françaises 'seulement' envisagent en effet de recourir à un prestataire dans les deux années à venir. Ceux-ci, en revanche, doivent fournir une qualité de service, dans la traçabilité des produits recyclés par exemple. Pourtant, lors du choix de leur prestataire, les entreprises françaises retiennent en premier lieu les critères de fiabilité environnementale de la société (69,2 %) et de coût des services (66,7 %).

Pourquoi une telle étude ? "D'abord pour valider notre offre déjà proposée et nous assurer que nous proposons les bons éléments. Ensuite pour comprendre ces différentes entreprises. En Europe, par exemple, nous avons souhaité mesurer l'impact de ce service. Enfin pour proposer une solution complète", nous a expliqué Jean Cox-Kearns.

Dell veut en particulier rappeler que la question du recyclage des matériels anciens intervient dès le design de ses produits, également plus modulaires et moins consommateurs. Mais c'est aussi très certainement l'opportunité de proposer des programmes de gestion des actifs sous la forme de services intégrés.

En termes stratégiques, au delà de l'outsourcing écologique, le recyclage désormais imposé par les législations nationales pourrait bien représenter dès aujourd'hui un critère différentiateur. A ce titre, "la destruction des données est très importante. Nous investissons sur des partenaires pour gérer les licences produits et disposant d'outils pour détruire les traces, même si besoin est en intervenant sur site."