
Ambiance explosive sur le chantier de récupération et de recyclage de ferrailles et métaux de Ric Environnement : le sous préfet et le directeur du site ont déterminé dans le cadre d’une réunion constructive, un ordre de bataille pour éliminer obus et autres résidus de la guerre, dans le cadre d’un chantier de dépollution pyrotechnique qui durera environ un an…


Cette opération d’envergure fait suite à la mort, le 16 mai 2008, d'un ouvrier qui découpait un obus présumé inerte.
« Dès ce 16 mai, un arrêté préfectoral a visé à renforcer les conditions de sécurité des installations de la société. À ce jour, seule la commercialisation de matériels destinés à porter les armes à feu est autorisée », a exprimé le sous-préfet.
« Dès l'accident nous avons isolé une zone qui contient des obus pour éliminer tout risque pour la population », a, de son côté, expliqué Yves Basset.
La dépollution portera sur près de trois cents tonnes de déchets métalliques en tout genre, dont des munitions. « Les pièces viennent de l'industrie de l'armement, soit des rebus faisant suite à des essais de tirs, mais il y a aussi des pièces venant de déchetteries », ajoute Yves Basset.

Concrètement, le chantier de dépollution, confié à l’entreprise Pyrotechnis, sera organisé en six phases successive :



L'objectif étant de diminuer sa hauteur pour permettre la construction d'un bunker.


« Entre deux et cinq personnes travailleront au fur et à mesure des phases. Sur les carcasses d'obus simples à trier, une inspection visuelle se fait avec un endoscope. S'il y a un doute, là aussi, il sera procédé à un petit prélèvement. Par mesure chimique, on voit s'il y a une présence ou non de produit pyrotechnique » a confirmé Jean-Frédéric Dartigue Peyrou, de la société Pyrotechnis.

