Des déchets qui font monter la moutarde au nez

9000 tonnes de déchets organiques susceptibles d’être traitées par mois, au nom de l'allègement des poubelles résiduelles. Ce n’est pas une mince affaire surtout lorsqu’on est généreusement "servi", du côté olfactif, malgré les travaux qui ont déjà été réalisés : les riverains du centre de valorisation organique (CVO) de Sequedin affichent en effet leur ras le bol… La chasse est ouverte : on est passé de manière active, à une nouvelle traque des mauvaises odeurs. D’où la mise en oeuvre d’un nouveau chantier qui devrait s’achever fin août…
« Auparavant, il y avait les odeurs de la Deûle, à l’époque où c’était une poubelle à ciel ouvert. Ensuite, on a connu l’usine d’incinération. Là, ce n’était pas les odeurs, mais les fumées. Quand elle a fermé, on pensait être tranquille. Et puis on a appris la construction du CVO… », déclare une vieille dame de 76 ans, une enfant du quartier du Marais. « Je vous assure que si on avait le fric, on partirait. »
Il faut dire que le quartier est dans la trajectoire des vents dominants en provenance de la ville voisine, là où l'on fabrique le fameux compost.. Les émanations liées à la décomposition des déchets verts et organiques traités au CVO ne sont pas nouvelles. Le maire de la commune de Sequedin, René Dubuisson, s’est bagarré très rapidement pour que la communauté urbaine de Lille, qui gère le site, traite correctement le problème, ce qu'elle a fait de bonne grâce en menant des travaux sur le biofiltre, dont la fonction principale consiste, justement, à traiter l’air rejeté par l'installation. Sauf qu'il paraitrait que les bienfaits de ces réalisations n'aient été que de courte durée : de nouvelles vagues de senteurs non fleuries déferlent volontiers au gré de logiques fantasques qui échappent aux bonnes volontés des techniciens ... Il faut dire que la canicule du moment n'aide pas non plus.

Au demeurant, de nouveaux travaux sont diligentés au CVO, une opération qui implique que les portes de la zone de maturation du compost soient régulièrement ouvertes, d'où peut être le surcroit d'effluves dans le nez de celles qui ceux qui vivent à quelques kilomètres seulement...

