Dofasco : la résistance de dirigeants d'Arcelor 


Et pourtant...Même si la direction d'Arcelor Mittal a demandé aux représentants de la fondation néerlandaise de la dissoudre, ils répondent par la négative. Dans ces conditions, on peut s'interroger sur leur motivation. Une fois encore, ne sont-il pas en train de bafouer le droit des actionnaires ?. A la manœuvre, quel combat d'arrière-garde ces responsables de l'ancien Arcelor sont-ils en train de mener ?. Il faut espérer que sous couvert de la défense de l'intérêt social, ils ne sont pas en train tout simplement de défendre leurs intérêts . En effet, le temps est un argument important dans la négociation avec Thyssen pour la reprise de Dofasco. Et, sans accord rapide, la cession devrait être caduque. Peut-être est ce même déjà le cas, Thyssen préférant investir dans la construction d'une usine aux Etats-Unis.
D'ailleurs, la direction d'Arcelor Mittal indique qu'elle étudie la question et " qu'elle va se mettre en contact avec le département de la justice américain". Au cas où la cession ne serait pas possible, le groupe Arcelor Mittal pourrait être amené à se séparer d'actifs pour cause de position dominante. On parle des sites de Sparrows Point, de celui de Weirton.


La fondation est le propriétaire juridique des titres mais Arcelor conserve à la fois les intérêts économiques (dividendes, cash-flows) et le pouvoir opérationnel sur sa filiale. L'unique objet social de la fondation concerne la cession de Dofasco. Une telle décision doit réunir l'unanimité des administrateurs indépendants et salariés du conseil d'Arcelor, mais également le feu vert du conseil de la fondation, constitué de trois membres (Robert Hudry, ancien membre du comité exécutif d'Usinor, Alan Turtle, juriste américain et Fredericus van Bladel, directeur juridique d'Arcelor). Selon les avocats d'Arcelor de l'époque, on ne peut pas contraindre ces trois administrateurs de céder contre leur gré Dofasco. Et ce pour une durée de cinq ans, date à l'issue de laquelle la fondation peut être dissoute. Arcelor justifiait à l'époque ce montage par la défense l'intérêt social de l'entreprise.
