Eco. circulaire : de l'intérêt de valoriser l'organique

Le 21/09/2015 à 11:06  
Eco. circulaire : de l'intérêt de valoriser l'organique
 De plus en plus populaire, le concept d'économie circulaire peut s’appliquer à tous les produits, notamment aux déchets organiques issus des collectivités, de l’industrie et de l’agriculture. "La valorisation des déchets organiques en tant que fertilisants, parfois en complément de la production d’énergie, est une très bonne chose. Leur retour à la terre sous forme notamment de compost de qualité, est le système le plus vertueux que l’on puisse imaginer", souligne  Grégory Giavarina, Délégué Général de l’Institut de l’Economie Circulaire (IEC)...

 Denis Bié, agriculteur à Saints (près de Coulommiers, en Seine-et-Marne), a bien compris cet état de fait et a décidé de se lancer il y a 10 ans dans le compostage en créant la société Compostage Technologie du Mée. Il accueille sur son site les déchets verts produits par les particuliers et professionnels paysagistes des communes alentours, et produit à partir de ses matières 6.000 tonnes par an de compost destiné aux agriculteurs ainsi qu'aux jardiniers de la région.

 "Le compost redonne aux sols la matière organique dont ils ont besoin et réduit les utilisations d’engrais minéraux ayant une empreinte environnementale très forte", indique M. Bié. Ce dernier estime que le fait d’utiliser 20 tonnes par hectare de compost lui permet d’économiser 15% d’azote et 30% de potasse et phosphore.

 Les agro-industriels ne sont pas en reste pour favoriser le retour au sol des déchets organiques liés à leur procédé de production. L’entreprise Ajinomoto Eurolysine, implantée à Amiens, a déjà intégré dans son activité de production d’acides aminés pour l’alimentation animale les préceptes de l’économie circulaire.

épandage "Notre unité de production répond complètement à une logique d’économie circulaire. Pour assurer la production de 140.000 tonnes d’acides aminés par an, nous utilisons du sucre produit en Picardie. Lorsque les éleveurs utilisent nos acides aminés pour l’alimentation de leurs animaux, c’est en substitution à l’importation de soja produit de l’autre côté de l’Atlantique. A l’issue du process, l’ensemble des résidus sont recyclés sous forme de produits organiques ou engrais et est épandu dans les parcelles des agriculteurs sur environ 8.000 ha, dans un rayon de 20 km autour de l’usine", explique Quentin Tabuteau, responsable Qualité Sécurité Environnement (QSE) de la société.
 "Aujourd’hui, tout est encore fait pour soutenir le modèle de l’économie linéaire, en commençant par les mécanismes fiscaux. La question aujourd’hui n’est plus de savoir si on doit aller vers l’économie circulaire, mais comment on accélère la transition", conclut Grégory Giavarina.
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