Economie circulaire : un Député UDI met son bémol

Le 26/04/2018 à 19:27  
Economie circulaire : un Député UDI met son bémol
 Après 5 mois de concertation et de réflexion, le Gouvernement a annoncé les 50 mesures de la Feuille de route Economie circulaire (FREC), qui a pour objectif d’enclencher la transition vers moins de gaspillage et plus de recyclage (voir notre exposé). Dans un communiqué, Bertrand Pancher (Député UDI de la Meuse) salue des objectifs ambitieux, mais avec des moyens qui restent encore à concrétiser...

 Selon le Député, le dialogue élargi avec l’ensemble des parties prenantes de l’économie durable a abouti à 50 mesures qui vont dans le bon sens, comme atteindre 100% de plastiques recyclés en 2025, réduire de -50% des quantités de déchets non dangereux mis en décharge en 2025, ou encore créer de nouvelles filières REP dans les secteurs des loisirs, du bricolage et du jardin.

 "Il faut saluer les objectifs ambitieux de la Feuille de route Economie circulaire", déclare Bertrand Pancher, spécialisé sur les questions de développement durable. "Désormais, notre objectif commun est de sortir de l’époque 'fabriquer, consommer, jeter' qui existe depuis des décennies pour entrer dans l’ère du développement durable dominé par une économie circulaire harmonisée sur tout le territoire français".

 Et le Député de souligner que les moyens doivent être mis en corrélation avec les objectifs annoncés, histoire de cadrer avec ce catalogue de mesures très ambitieux pour ancrer l’économie circulaire dans les habitudes. Selon le Président de la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement), on aurait besoin d'investir 4,5 milliards d’euros sur 10 ans pour atteindre ces objectifs... "Il faut donc se poser les bonnes questions : est-ce que toutes ces mesures vont être supportables, que ce soit pour les consommateurs, les collectivités locales, ou encore les industriels ?", s'interroge Bertrand Pancher.

 En effet, certains acteurs économiques redoutent déjà l’apparition de nouveaux obstacles matériels et financiers. Selon le Député, il est donc important de travailler en faveur d’une réelle adéquation entre les objectifs, qui sont considérables, et les moyens possibles. Pour ce faire, il demande au Gouvernement de ne pas se limiter à ces 50 mesures mais de proposer une loi au Parlement, qui sera étayée par des moyens s’appuyant sur une analyse d’impact.