Economie circulaire : y’aurait-il quelque chose à v
C’est en présence de nombreuses personnalités de l’univers du recyclage, qu’a été officiellement mis en lumière ce matin, à l’Assemblée nationale, l’Institut de l’Economie Circulaire que préside Jean Michel Lambert, député des Bouches du Rhône. Le concept d’économie circulaire n’est pas véritablement nouveau. C’est un réflexe économique primaire qui fut oublié dans les premières phases d’industrialisation de la société, période où l’on pensait que les ressources étaient inépuisables. Puis c’est le même développement industriel qui, sur des ressorts économiques, a remis ce concept au goût du jour....


Face à un monde dont le modèle semble être arrivé à bout de souffle, il est sans doute opportun de réfléchir à la mise en place d’un nouveau schéma de développement (si ce n’est de survie) économique, écologique et social. Pour François Michel Lambert, l’économie circulaire est une des voies à suivre. Mettre sur le devant de la scène, le concept qui consiste à transformer les déchets en matières premières qui seront réutilisées pour concevoir de nouveaux produits est une démarche sans doute ingénieuse.
En même temps, il ne faudrait pas croire que l’on vient d’inventer l’eau chaude!
L’utilisation de matières premières recyclées est une pratique déjà courante dans les sociétés industrielles développées : un certain nombre de grands secteurs industriels consomment déjà à la surface du globe plus de matières recyclées qu’ils n’utilisent de matières vierges. Il est certains domaines (segments de la sidérurgie, de la métallurgie, de l’industrie papetière) où les nouveaux produits mis sur le marché sont produits à partir de 100 % de matières premières recyclées.


Il est trop tard pour éviter la fermeture de Gandrange qui au-delà de ses conséquences sociales a, du point de vue de l’économie circulaire, eu pour conséquence de faire perdre aux ferrailles un débouché de 1 million de tonnes par an sur le territoire français.
Il est trop tard pour s’interroger sur les raisons qui ont poussé « le génie industriel » à fermer l’usine du Palais privant ainsi de débouchés sur le territoire français les matières premières recyclées à basse teneur en cuivre et ce juste un peu avant l’envolée des cours du métal rouge.



Mais l’ambition de l’institut est également clairement politique quand il entend faire évoluer législation et réglementation : il y a dans ce domaine, au prétexte de principes précautionneux, de plus en plus d’obstacles qui se sont dressés sur le chemin du développement du recyclage. Politique aussi, quand l’institut entend avant la fin de la mandature actuelle, c’est-à-dire en 2017 présenter et faire voter un projet de loi en faveur de l’économie circulaire.

Le travail de l’institut s’effectuera en ateliers qui se réuniront tous les deux mois à Paris et qui seront ouverts aux adhérents. 6 ateliers sont déjà prêts à fonctionner et sont déjà « équipés » d’un animateur désigné. Chaque atelier produira une fiche de synthèse et des « fiches actions » qui serviront de base à la rédaction d’un livre blanc porté par l’institut.

