Emballages : Paris se fait l’écho du top…


Ces Trophées se sont imposés comme un rendez-vous majeur dans le secteur de l’environnement. Leur ambition est d’incarner l’effort des entreprises et des collectivités en matière de réduction de l’impact environnemental des emballages. Le monde des collectivités locales et celui des entreprises, petites ou grandes, réfléchissent, innovent, inventent de nouvelles solutions, mettent en œuvre de nouveaux process, avec le soutien d’Eco-Emballages.
« Ces Trophées s’inscrivent dans une dynamique qui permet de franchir une étape de plus vers la future Société du Recyclage. Ils sont le reflet de l’effort collectif des entreprises et des collectivités pour atteindre l’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement : passer d’un taux de recyclage des emballages ménagers de 63% aujourd’hui à 75% en 2012, en maîtrisant les coûts de gestion grâce à des services optimisés ! » précise Eric Brac de la Perrière, Directeur général d’Eco-Emballages.
Cette année, les collectivités exemplaires qui ont reçu les Trophées de l’optimisation sont le Grand Dijon, le Grand Lyon et la Communauté d’agglomération du Choletais.
Les entreprises qui ont reçu les Trophées de la prévention et de l’éco-conception sont Delpeyrat Montagne Noire, Insudiet et Refresco France.

9 collectivités locales ont été présélectionnées par Eco-Emballages, sur la base de la pertinence technique et économique de leur projet d’optimisation du dispositif en place.
Le comité de sélection ECOTOP Collectivités locales s’est appuyé sur dix critères pour désigner les trois lauréats 2009 : la reproductibilité de l’opération, les performances de valorisation de la collecte sélective, la qualité de la collecte sélective, la politique « habitat collectif » mise en œuvre par la collectivité locale, la connaissance et la maîtrise des coûts, la communication sur les déchets, les critères généraux de bon fonctionnement du service de collecte (santé et sécurité), la prise en compte de l’environnement et du développement durable, le volet technique du projet d’optimisation et le volet communication du projet d’optimisation.

La démarche : Labellisée QualiTri (10% seulement des collectivités ont ce label), la Communauté d’Agglomération du Choletais collecte désormais une fois par semaine les ordures ménagères et une fois tous les deux semaines les emballages ménagers. En parallèle, les conditions de travail des agents de collecte ont été grandement sécurisées (collecte en bacs, suppression des marches-arrières et de la collecte en bilatéral).
Résultat : C’est notamment en s’adaptant aux besoins de la population (sous utilisation des fréquences de collecte en place) qu’elle a réussi à augmenter ses performances et la qualité de sa collecte sélective. Pour preuve, un très faible taux de refus (6%) et des performances de recyclage très élevées (87 kg/habitant/an d’emballages, journaux et verre) pour un milieu semi-urbain (moyennes de refus 25% et de performances de 71 kg/habitant/an). Ceci a été possible grâce aussi à une forte communication de proximité, rappelle le Président Gilles Bourdouleix…

La démarche : Le Grand Dijon est propriétaire de tous les équipements nécessaires à l'exercice du service de collecte, tri et traitement, en exerçant un suivi proche et rigoureux de ses prestataires. L'approche environnementale concerne autant les transports en commun que les véhicules de collecte, qui roulent au diester. Enfin, une coopération forte avec les bailleurs et les autres acteurs dans l'habitat collectif (48% de la population).
Résultat : « Le Grand Dijon affiche des performances de recyclage 2 fois supérieures à la moyenne urbaine, un taux de refus de 14% (30% en moyenne en habitat urbain), le tout pour un coût de gestion très modeste (52 € HT/habitant/an) », exprime son Président, François Rebsamen…

Il s’agit d’une collectivité de très grande taille, à fort taux d’habitat collectif (80%) qui a su, grâce à une forte volonté des élus et à une communication participative, moderniser et optimiser son dispositif de collecte sélective.
La démarche : Le Grand Lyon a mis en place une étude et un plan stratégique déchets 2007-2017 ainsi qu’une gestion de projet transversale. Dans l’objectif de passer à 20% de refus de tri d’ici 2012, Grand Lyon a installé des bacs operculés verrouillés. 42 ambassadeurs du tri suivent les tournées et sensibilisent les habitants sur le geste de tri (dont treize recrutés en 2009). D’autre part, le Grand Lyon est très vigilant sur les conditions de travail des agents de collecte et de tri en menant des études ergonomiques et en diminuant la pénibilité des métiers avec ses différents prestataires.
Résultat : Depuis 2007, le Grand Lyon a doublé les fréquences de collecte sélective en substitution aux collectes d’ordures ménagères sur Lyon et Villeurbanne (50% de la population). Au global, déjà 13% d’augmentation des performances de recyclage entre 2008 et 2009, un taux de refus qui baisse de 45% à 27%, le tout avec un coût complet en baisse de 11%.

Les projets menés en partenariat avec l'ESIEC (Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Emballage et Conditionnement à Reims) : Eco-Emballages permet à des PME de bénéficier d’une expertise qu’elles ne possèdent pas en interne, celle d’un ingénieur en packaging. L’objectif est de développer une démarche de prévention pour leurs emballages en accueillant pendant 14 semaines un élève ingénieur qui y réalisera son projet industriel de fin d’études.
Les projets menés avec les entreprises ayant bénéficié d'un "diagnostic rapide " : Eco-Emballages propose à ses adhérents un diagnostic de leurs emballages, réalisé par un expert mandaté par Eco-Emballages. Sur une durée de deux jours, il identifie les principales sources de réduction à la source et propose des actions correctives, en privilégiant celles pouvant être mises en œuvre facilement et sans investissement.
Et enfin les projets dits "libres" : c'est-à-dire, tout projet relevant de l'éco-conception hors cadre de l'ESIEC et du diagnostic rapide
Le jury a étudié les dossiers en prenant en compte des critères environnementaux, les impacts économiques, les aspects sociaux, le nombre de recommandations mises en œuvre (pour les diagnostics rapides), la reproductibilité, la créativité et l’innovation, le niveau de difficulté du projet…

Le projet : Il s’agissait d’analyser et revisiter tous les niveaux d’emballages : des barquettes thermoformées aux films utilisés pour les flow packs ainsi que les cartons de regroupement.
Résultat : Une réduction des impacts environnementaux : 195 tonnes d’emballages en moins, dont 48 tonnes de plastique et 147 tonnes de carton. Au total, ce sont ainsi 18 camions en moins sur les routes par an, des économies financières, une simplification du travail (diminution du nombre de références à gérer et des risques d’erreur).

Le projet : Le diagnostic rapide mené par un expert mandaté par Eco-Emballages a porté sur 3 axes : l’allègement et la modification de la structure de l’emballage primaire (sachet), l’optimisation des étuis de regroupement ainsi que l’allégement des colis d’expédition en sur spécification.
Sur les 5 recommandations de l’expert, 4 ont été mises en œuvre par l’entreprise.
Résultat : L'optimisation des emballages et du taux de remplissage des colis d’expédition de vente par correspondance ont conduit à une diminution de 25 tonnes des emballages (13% du total des emballages utilisés par l’entreprise)

Son projet libre a consosté pour l’entreprise à développer un vaste programme d’innovation sur l'éco-conception d'une bouteille d'1,5L de jus de fruit, qui a mobilisé 8 services, 10 personnes pendant 12 mois et qui a nécessité la mise en place de 37 actions. L’exercice portait sur la création d’une gamme éco-conçue de bouteilles en faisant évoluer une gamme existante vers des produits à plus faible impact environnemental.
Résultat : Une économie de 160 tonnes d’emballages et une introduction de 66T de PET recyclé, une réduction de 2 860 m3 d’eau et 340 tonnes équivalent CO2 qui n’ont pas été émises.

