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Citeo renforce son expertise dans le domaine des matériaux via la création de Citeo Prospective, un programme visant à anticiper et accompagner l’innovation ainsi que la réflexion des entreprises, des fabricants et des parties prenantes en matière d’éco-conception. Articulé autour de plusieurs temps forts annuels, "le programme permettra de développer la recyclabilité des emballages et des papiers et de partager informations et résultats innovants grâce aux appels à projets de R&D multi-acteurs". Les appels à projets lancés en 2015 pour améliorer la recyclabilité des emballages en plastique s’inscrivent dans cette démarche. Citeo en profite donc pour faire le point sur les pistes envisagées et les prochaines étapes de ces projets...




Accompagner le passage d’emballages multi-matériaux à mono-matériauDans les centres de tri, les emballages multi-matériaux ne sont pas acceptés ou, lorsqu’ils sont intégrés à un flux de recyclage, viennent dégrader la qualité de la matière recyclée, voire le processus de recyclage lui-même. L’enjeu est donc d’évoluer vers des emballages mono-matériau. Les précédents appels à projets (2012-2014) ont permis de définir qu’il n’y avait pas de solutions uniques mais que des alternatives à l’aluminium en mélange avec le plastique existent. Des solutions se dessinent comme celle d’un emballage 100% PP. C’est le projet porté par Somapro qui a développé un mono-matériau 100% PP, 100% recyclable et qui trouve ainsi sa place dans les consignes de tri (voir notre article). S’il devenait le code du marché, cet emballage permettrait à 17 millions d’unités de passer en mono-matériau et donc devenir recyclable. Une autre piste, portée par Materne, est celle de la suppression de la poche aluminium des poches souples : les pistes R&D explorées, grâce à de nouvelles structures de films, permettent de garantir une barrière à l’oxygène et une bonne conservation du produit.

La solution portée par le projet de la Fédération des Industriels de la Charcuterie (FICT) devrait permettre de faire évoluer la barquette vers une solution mono-résine PET, solution qui pourrait être validée au niveau industriel. Une seconde solution développée par Delta International Corporation (DIC) envisage un système capable de souder des films 100% PET sur des supports 100% PET, dans des conditions de résistance et de perméabilité satisfaisantes. Les prochaines étapes consisteront à réfléchir à des procédés permettant de souder des films avec des solutions barrières comparables aux standards du marché, et compatibles avec les filières actuelles de recyclage.

De même, Fleury Michon a développé une solution proposant des colorants de substitution au noir de carbone permettant une bonne identification en centre de tri tout en présentant les mêmes qualités d’opacité, d’alimentarité ou de compatibilité avec le processus de fabrication. Une solution innovante mais au surcoût économique non négligeable. La prochaine étape pourrait amener vers une démarche collective de la filière. Le projet Ligépack a, quant à lui, étudié une feuille PET tri-couches avec une concentration réduite de noir de carbone. Cette solution se base sur des encres alternatives avec des opacifiants ou encore sur la structure des feuilles PET. Les prochaines étapes visent une duplication sur du PP, les essais étant actuellement en cours. Enfin, les tests démontrent que la couleur noire n’est pas plébiscitée par les consommateurs : une tendance qui pourrait très bien constituer une solution pour une meilleure recyclabilité des barquettes.


