Encore un trafic de D3E...

L'histoire semble se répéter ... Encore des vieux ordinateurs, provenant cette fois de Grande-Bretagne, retrouvés dans des tas d'ordures en Afrique...Il semblerait donc que les pays riches rencontrent quelques difficultés à tout recycler at home. Est ce bien raisonnable que de renvoyer la patate chaude des déchets à des pays plus pauvres  (voir notre article "Brésil: encore un scandale de trafic de déchets")? Les trafics illégaux de déchets ne semblent donc pas vouloir s'arrêter en si bon (?) chemin. En effet, jetés par différents ministères de ce même gouvernement, de nombreux déchets électroniques cachés dans des containers à destination de l'Afrique ont également été interceptés dans un port de Grande-Bretagne...

Le président de l'Agence de l'environnement anglaise, Lord Smith, était bien embarrassé après la découverte de déchets illégaux venant d'Angleterre, en Afrique. Les inquiétudes premières étaient d'ordre sécuritaire, car les ordinateurs en question peuvent être passés au crible par les criminels qui les exportent en vue d'obtenir des renseignements. L'affaire devra se juger devant les tribunaux, a-t-il assuré.

Quand est-il du fait que ces trafics contribuent à polluer davantage des zones du monde plus défavorisées que les nôtres? Et le fait que l'on ne fait que déplacer le problème de nos déchets à d'autres, qui n'ont rien demandé, sans pour autant les traiter? L'Europe doit recycler ses D3E. Certes, le procédé reste coûteux ;  c'est pourquoi on en retrouve au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Sénégal ou au Nigéria. L'excuse est que ces déchets seront soi-disant recyclés à moindre coût...Mais ils se retrouvent dans des décharges à ciel ouvert, où des travailleurs sans aucune protection, passent leur journée entière à récupérer du cuivre et de l'aluminium, avant de les brûler. Sur le plan de la sécurité sanitaire et écologique, on repassera!

On pourra se reporter également à cette dépêche