Entreprises et durabilité : attention, y'a de l'abus !!...

Le 21/10/2011 à 18:32  

Entreprises et durabilité : attention, y'a de l'abus !!...
mensonge En partenariat avec le CRID, les Amis de la Terre ont lancé cette semaine le vote public pour l’élection des Prix Pinocchio 2011. A coup de révélations choc et d’abus concrets, ces Prix sont l’occasion de montrer le fossé entre les discours "développement durable" et les actes des multinationales nommées. L'an passé, ont été distingués : le Groupe Eramet dans la catégorie 'Environnement', Somdiaa dans la catégorie 'Droits humains', et le Crédit Agricole dans la catégorie 'Greenwashing' (voir notre article : Entreprises et durabilité : y'a des baffes qui se perdent !)...

 3 ans après la première édition des Prix Pinocchio du développement durable, les Amis de la Terre, en partenariat avec le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement, lancent l’édition 2011 et appellent au vote sur www.prixpinocchio.org dans 3 nouvelles catégories :

   "Plus vert que vert" : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles. Les nommés sont : Vinci, Veolia Eau et l’OHM (Observatoire du Hors-Média - voir notre article : Déchets papiers : halte au "gaspillage vertueux" !).

   "Mains sales, poches pleines" : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus aboutie en terme d’opacité et de lobbying. Cette année, au choix : Perenco, Toreador et la Société Générale.

   "Une pour tous, tout pour moi !" : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en termes d’appropriation et de surexploitation des ressources naturelles. Les nommés : Tereos, Sime Darby et Bolloré.

 "Il faut dénoncer les pratiques de 'social washing' ou 'greenwashing' des multinationales, révélées par un travail d’enquêtes de  terrain d’associations de la société civile. Le temps de l’économie dérégulée, de la surexploitation des ressources naturelles et de la dégradation des conditions de vie de populations entières est révolu", indique Nathalie Péré-Marzano, Déléguée générale du CRID.

 "Le laxisme juridique autour des activités des multinationales conduit à des cas délictueux que nous dénonçons fortement avec les Prix Pinocchio. La responsabilité des multinationales, quant aux impacts réels de leurs activités et de celles de leurs filiales, doit être pleinement reconnue et juridiquement encadrée", renchérit Romain Porcheron, Chargé de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre.

 Pour information, les résultats seront annoncés le 17 novembre prochain lors d’une cérémonie publique de remise des Prix. Comme chaque année, nous ne manquerons pas de vous en tenir informés.