Evodia confie à Suez le soin de reconsidérer l'UIOM de Rambervillers

Si Suez a tout récemment perdu le marché du tri des déchets recyclables collectés par le syndicat vosgien au profit du groupe Schroll (voir notre article), il vient de gagner l'exploitation de l'unité de valorisation énergétique de Rambervillers, propriété d'Evodia, qui devra être modernisée en profondeur: on avance un investissement de 67 millions d'euros pour ce faire, le quel comprend la réalisation d'un réseau de chaleur afin d'utiliser la chaleur fatale...
L’usine d’incinération de Rambervillers, mise en service en mars 1983, exploitée par la société vosgienne de valorisation des déchets (Sovvad), société en nom collectif en activité depuis 35 ans, filiale commune de Valest (Veolia) et de Suez RV Energie, a fait son temps bien qu'ayant bénéficié de travaux depuis sa mis en service. Le contrat de délégation de service public, DSP, arrivait à son terme fin octobre de cette année ; l'occasion pour le syndicat de revoir en profondeur la valorisation énergétique des déchets générés sur le département.

La compétition à laquelle se sont livrés les deux géants de la valorisation des déchets, jusque là associés dans le cadre de la société Sovvad, s'est soldée par des offres allant au delà de ce qui était souhaité par Evodia, à la grande satisfaction du syndicat.

Il reviendra à Suez qui vient de remporter le marché pour une durée de 25 ans, de mener à bien ces travaux d'importance, moyennant un investissement de 67 millions d'euros qui se décline comme suit : 62 millions pour l'unité à propremement parler (comprenant la modernisation des accès au site et à la sécurité de celui-ci), et 5 millions dans la construction d’un réseau de chaleur qui alimentera les bâtiments publics de Rambervillers, afin de ne plus gâcher la chaleur fatale de l'UIOM. Les travaux pourront démarrer à partir du 1er novembre 2018, date de l’entrée en vigueur de la délégation de service public (DSP) pour vingt-cinq ans.

Les fours le splus anciens seront arrêtés avant la fin 2018, le troisème restera en service jusqu'à ce que le nouvel équipement soit opérationnel (ce qui est prévu pour le second trimestre 2021).
