Ferrailles : le Dauphin se pose là…

Le 02/03/2012 à 17:19  
Ferrailles : le Dauphin se pose là…
Dauphins Dans la famille "de la Ferraille", on connait le Roi, Derichebourg. C'est sans compter le Dauphin, GDE… lequel pèse de plus en plus lourd dans la profession, en prenant récemment encore, trois nouvelles places fortes… Force est de constater en effet, que le groupe Guy Dauphin Environnement n’achète pas que de la ferraille…

 Début novembre 2011, on apprend l’intégration de la société Métalifer (voir Métalifer tombe dans l'escarcelle de GDE) compte 11 sites de collecte et un volume de transactions de l’ordre de 380 000/400 000 tonnes de ferrailles et métaux par an. Avec à la clé, le récent remaniement de l’entité : la famille Massart sort de la direction opérationnelle de Métalifer, la société qu’elle avait mise sur pied en 1988 et dont elle avait fait, au fil des rachats successifs de chantiers locaux, le principal récupérateur de métaux indépendant de l’Est de la France. Michel Massart en effet, reste administrateur, mais a cédé, fin janvier, la présidence du Conseil d’administration, au bénéfice de Bruce Monnier, le président du directoire de GDE, lequel prend également la direction générale que se partageaient Thierry et Cyrille Massart, les deux fils de Michel. Cela étant, indique le groupe GDE, la famille Massart reste active : les trois hommes gèrent en effet la nouvelle durection Est de GDE, eu égard à leur expertise professionnelle et territoriale, mais aussi les projets de développement d'Ecore dans cette région...

Quinze jours plus tard, courant novembre, la maison mère de GDE, à savoir Ecore, agitait le drapeau de la victoire (voir Recylux rejoint le groupe Ecore) : elle venait de faire officiellement tomber dans l’escarcelle un poids lourd du recyclage de la ferraille : Recylux et ses 11 sites de collecte et de transformation de ferrailles et métaux, répartis en France, en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, traitant chaque année 1 million de tonnes de matières.

Jamais deux sans trois, a-t-on coutume de dire… Décembre, Genestier, spécialiste dans la collecte et l’élimination des DIB et DIS, dont le site est installé à Macon en Saône et Loire intègre à son tour le groupe GDE (voir notre article). Il est bon de noter que cette dernière entité bénéficie d’un agréent VHU et une habilitation SIV : au total, les volumes portent sur 15 000 tonne s de ferrailles, 2 000 tonnes de non ferreux et 1 000 tonnes de DIB par an.

A la suite de quoi, à la  si l’on observe la carte de France, on ne peut que remarquer une présence du groupe fortement accentuée à l’est de la France et en région Rhône Alpes, avec même, des excroissances hors frontières, via le rachat de Recylux, dans des pays où le groupe Guy Dauphin n’exerçait pas encore…
De la à parler d’expansionnisme, on n’osera pas. Pour autant, le groupe qui dispose aussi d’un broyeur en Roumanie, d’un autre en Hongrie et de deux installations en Belgique, s’est fortement armé pour pratiquer la grande exportation…
« Le groupe Ecore bénéficie de son statut de société privée, impliquant des actionnaires disponibles et présents, avec une structure financière favorable pour assumer sa politique d’acquisition. L’objectif est de traiter entre 10 et 15 millions de tonnes par an, ce qui implique de consolider les acquisitions », déclarait récemment le secrétaire général du groupe GDE, Bruno le Sech.
De plus, le nouvel ensemble GDE/Métalifer est en pourparlers avancés avec le port de Strasbourg pour installer une nouvelle cisaille sur un terrain de quatre hectares, récemment libéré par EDF après la démolition de son ancienne centrale thermique…