
Paris pédale à tout va… grâce à Bertrand Delanoé et son équipe, qui ont instauré il y a trois ans environ, le fameux Vélib’. Sauf que le vélo a une fin de vie aussi… ce qui fait qu’il faut maintenant passer à la chasse à la bicyclette HS, des déchets d’un nouveau genre…
Le vélo parigot a l’air costaud : en acier trempé, tout comme les cyclistes, d’ailleurs, tant il est vrai qu’il faut être blindé pour se lancer à l’aventure dans cette fourmilière faite de piétons parfois étourneaux, de cyclomotoristes souvent pressés et d’automobilistes régulièrement énervés, le tout générant des risques parfois inconsidérés par celles et ceux qui pratiquent un peu beaucoup ou déraisonnablement l’entrave au code de la route.Bref : ils sont quand même des milliers à emprunter chaque jour un Vélib’ ou leur vélo perso, pour aller au boulot ou partir en rando…
Et si un kilomètre à pied ça use les souliers, des kilomètres en vélo, ça peut faire de la tôle froissée ou du vélo abîmé… Avec in fine, l’obligation de débarrasser le plancher…

Concrètement, l'épaviste, policier assermenté, est seul à pouvoir décider si un vélo est une épave ou non. A l’aide d’une tablette, il répertorie le trajet qu'il fera avec les agents de la mairie chargés de découper puis d'emmener les cadenas et vélos à la déchèterie.

En deux mois à peine, la mairie a récupéré 1 308 épaves de vélo sur 2 000 recensées dans la capitale (les deux roues à moteur ne sont pas concernés, étant immatriculés).
Dominique Ouazana, chef-adjointe du service chargé entre autres choses des ramassages confirme que "tant qu'il y aura des épaves nous poursuivrons ces tournées. La police juge que le réservoir est important, on a encore deux bonnes années pour tout ramasser dans Paris"... En clair, ce n'est pas le moment de caler!

