Ferrailles : un recycleur embourbé dans la crise…


Mais les choses sont là : voilà plusieurs mois que l'entreprise fait face à la crise mais surtout, à la situation très délicate d'une de ses filiales Bernon, basée à Gond Pontouvre en Charente.

« Nous avons payé les salaires de 60 employés pendant seize mois alors qu'il n'y avait pas de travail pour tous. Tout cela à cause de l'homologation d'une machine qui a été refusée par le préfet de Charente ! Cela a mis en péril la filiale et entraîné les difficultés de la maison mère. On voit le résultat aujourd'hui ». Pas content du tout, Claude Bourbié! Et on ne peut pas lui donner tord! Il évoque d'ailleurs la possibilité de poursuites judiciaires « y compris au pénal », tant cette décision administrative est criticable. S'il est vrai que la machine en question a été à l'origine d'un accident, il est tout aussi vrai ques les dégâts causés ont été « très limités », souligne le chef d'entreprise.

La crise économique n'est pas non plus étrangère à la situation qui prévaut. « La conjoncture est toujours terne. Si nous sentions une reprise phénoménale cela pourrait compenser les difficultés. Mais nous ne sentons rien venir pour le moment. Cela risque d'être durable ». Alors, Claude Bourbié a « décidé de ne pas aller dans le mur. Ce n'est pas mon genre. Je vais déposer le bilan et démissionner de mon poste d'administrateur tout comme mon épouse et mes trois filles. Cela va ouvrir la voie à d'autres qui pourront ainsi reprendre les activités. Et pourquoi pas parmi eux des salariés ? Pour moi, maintenant c'est une question de temps et le plus vite sera le mieux ».


