Gaspillage alimentaire : un consensus à savourer

L'Assemblée nationale a voté la semaine dernière, à l'unanimité, ce que l'on doit saluer, une proposition de loi et par conséquent des mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire. Le texte sera présenté au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide.
Voilà un consensus dont on ne peut que se délecter : déposée le 3 septembre par l’ancien ministre délégué à l’agroalimentaire Guillaume Garot, le 10 décembre, l'Assemblée nationale a voté à l'unanimité une loi qui interdit aux grandes surfaces de jeter ou de détruire la nourriture invendue dont la date de péremption n'est pas encore passée. Cette proposition de loi doit permettre d’atteindre l’objectif, fixé en juin 2013 dans l’Hexagone, de réduire le gaspillage alimentaire de moitié d’ici 2025.

Au demeurant, le premier article du texte prévoit d'obliger les grandes et moyennes surfaces (de plus de 400 mètres carrés) à conclure des conventions de dons qui devront être précisées par décret, avec les associations caritatives d’ici le 1er juillet 2016. En cas de non respect, des sanctions pourront être prononcées.

Au lendemain de la clôture de la COP 21, il est bon de rappeler qu'environ un tiers de la production alimentaire est gaspillée dans le monde (Cf un rapport de la FAO), ce qui pèse à hauteur de 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
