GDE : Hervé Morin sollicite le gouvernement

Le 15/02/2016 à 16:12  

GDE :  Hervé Morin sollicite le gouvernement
Hervé Morin Réélu dès le 1er tour (avec 71,97 % des voix), maire d'Épaignes en 2014, il vient d'être élu Président du conseil régional de Normandie en janvier 2016. Il ? C'est Hervé Morin qui a très récemment écrit à Manuel Valls et Ségolène Royal afin que l'on mette fin au site GDE de Nonant-le-Pin...

 Petit fils d'agriculteurs, la terre, il connait. Et il y tient... C'est sans compter qu'il est éleveur de chevaux dans la région... Hervé Morin, récemment élu à la tête de la région Normandie, vient d'adresser un courrier au premier ministre, Manuel Valls et à sa ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, courrier qu'il rendu public et par lequel il souhaite voir GDE abandonner son site de Nonant-le-Pin, assurant ainsi une continuité certaine avec les prises de position de l'ancien président de Basse-Normandie, Laurent Beauvais, qui avait clairement affiché son soutien aux opposants du site GDE de Nonant-le-Pin. 
 Il y exprime son opposition au site d'enfouissement des déchets exploité par Guy Dauphin Environnement estimant que le " choix qui a été fait de cette implantation est totalement incompatible avec l'environnement et les activités d'élevage de haut niveau qui y prospèrent depuis des siècles" et rappelle les "très nombreuses non conformités" mises en avant par les inspections ralisées sur le site en septembre dernier. Hervé Morin souligne par ailleurs que l'existence même du site est clairement non compatible avec "certains des projets de la Région concernant la filière équine, l'un d'eux consistant à "assurer un développement international d'ampleur au Haras du Pin situé à quelques kilomètres du centre de GDE". N'y allant pas de patte molle, l'élu fait référence au "projet d'Equipôle autour d'un centre d'entraînement de jeunes entraîneurs", lequel est soutenu par l'association Sauvegarde des terres d'élevage, laquelle est éminemment  opposée à l'industriel du recyclage. Il frappe fort lorsqu'il annonce la création (via l'effectivité de ce projet) "d'une centaine d'emplois directs qualifiés (...) alors que le centre GDE ne créerait qu'une dizaine de gardiens et de trieurs de déchets". 

 Cela dit, l'ancien ministre ne souhaite pas la guerre ; il se dit favorable à une conciliation avec le recycleur, indiquant souhaiter "trouver une voie de sortie qui réponde à l'exigence environnementale et économique, tout en conduisant les dirigeants de l'entreprise à accepter une formule qui leur permette de compenser de manière raisonnable des investissements qui auraient, au préalable, étaient audités". En conclusion, il souhaite que soit organisé un audit qui serait diligenté par "un organiseme indépendant choisi conjointement par l'entreprise et les associations sous la surveillance des services du Ministère de tutelle (environnement)".