GDE : le procès annoncé pour escroquerie présumée débute demain

Le procès mettant en cause GDE, soupçonnée d’escroquerie à l’encontre de 17 sociétés et/ou collectivités locales débutera demain, 19 juin, au Tribunal correctionnel du Mans, et ce pour une durée de trois jours. La société de recyclage, qui emploie 1.150 salariés en France dans 64 sites, et valorise 3,5 millions de tonnes de matière par an, est en effet accusée d’avoir triché dans le pesage des déchets qu’elle a pris en charge ; chacun des clients et fournisseurs s’étant constitué partie civile, parmi lesquels la SNCF, la Communauté urbaine de Lyon, auraient été lésés de plusieurs centaines de milliers d’euros (selon une source judiciaire, le préjudice serait estimé à plusieurs millions d’euros)…
L’image de l’un des poids lourds du recyclage en France, Guy Dauphin Environnement est une nouvelle fois écornée : dix-sept sociétés ou collectivités se disent victimes d’une affaire d’escroquerie (les faits auraient été commis entre janvier 2011 et janvier 2014, en Sarthe, mais aussi à Montoir de Bretagne, non loin de Nantes, à Rouen, Rocquancourt (Calvados), Corbas et Saint-Fons (près de Lyon) basée sur des pesages de déchets non conformes à la réalité (la société aurait minoré ici, le tonnage de déchets valorisables, ferrailles et métaux, pour lesquels elle rétribue ses fournisseurs, et aurait surévalué ailleurs, le poids des déchets nonvalorisables, dont elle facture le traitement à ses clients), avec à la clé un sérieux manque à gagner ou bien des dépenses qui n'auraient pas du être, pour les parties civiles, parmi lesquelles la Métropole de Lyon (dont le préjudice est évalué à 514.000 euros), Thyssenkrupp ou encore la SNCF...



