Hier, le tribunal d’Argentan a ordonné en référé la mise sous scellés du site de Nonant le Pin, construit et devant être exploité par GDE… GDE, qui réclame désormais plus de 4 millions d’euros d’indemnités à l’Etat au motif qu’il n’a pas fait lever le blocus dont il est victime, a fait appel de cette décision, tandis que les opposants, qui « campent et veillent au grain » sur le terrain, depuis octobre 2013, n’ont évidement pas levé leur blocage. Voilà de Joyeuses Pâques en perspective…


En effet, le recycleur de ferrailles et métaux précise que ces montants correspondent à "l’ensemble des coûts supportés et du manque à gagner en raison du blocage" et qu’il considère être en droit de se faire indemniser suite au "refus des autorités préfectorales de faire lever, comme la justice les y avait pourtant par deux fois appelées, le blocage illégal du site de stockage de déchets non dangereux de

Cette décision du tribunal est motivée aussi, par les dernières observations de l'expert qui indiqueraient des concentrations en fer et métaux élevées, notamment dans le Ru du Plessix, un ruisseau en aval du site de GDE, alors que l'exploitation du site n'a duré que deux jours en octobre dernier.


"Cette décision fait dépendre l'exploitation du site de l'achèvement d'expertises menées sur l'état environnemental de haras environnants, réalisées à la demande de leurs propriétaires et en aucun cas d'expertises à réaliser sur le site lui-même, argue l'entreprise. Le site de Nonant-le-Pin a en effet déjà fait l'objet de toutes les expertises réglementaires et dispose en conséquence de toutes les autorisations nécessaires à son exploitation".
" Cette décision est donc manifestement contraire à l'arrêt très clair rendu par la Cour d'Appel de Caen. Le 14 janvier dernier, la Cour d'Appel de Caen a ainsi jugé, dans le dossier GDE, que la mesure de mise sous scellés demandée par les associations « apparaît manifestement disproportionnée par rapport au but poursuivi puisqu'elle fait dépendre l'ouverture d'un site industriel régulièrement autorisé des diligences d'un expert»."
