GDE : quand tout s’abat…

Les événements s’enchaînent… bien tristement, sans compter que le parcours d’obstacles semble ne jamais devoir se terminer. Les récentes mises en examens, les procédures judiciaires en cours et puis, le décès de l’un des vigiles du site de Nonant-le-Pin, un homme âgé de 44 ans en ce début de semaine… La thèse accidentelle est confirmée par l’autopsie, ce qui soulage d'un grand poids, même si, bien évidemment, cela n’enlève rien à la vive émotion de ses collègues et à la douleur de ses proches...

La thèse accidentelle est confirmée par l'autopsie qui a été pratiquée ce jeudi. Hugues de Phily a néanmoins précisé que « l'agonie de cet homme a du être terrible ; il a des traces aux doigts et sur les membres, tant il a lutté pour essayer de se sortir du bassin de rétention d'eau ». Retrouvé torse nu, « tout laisse à penser qu’il s'est déshabillé pour tenter de nager ». Il reste que « l'endroit n'était pas éclairé et qu'il n'y avait pas de garde-fou autour du bassin de rétention d'eau ». Dans ce contexte, l’enquête de l'inspection du travail se poursuit.


Au demeurant, les débats précédents, notamment du 16 janvier dernier, ont été intégralement repris lors de l'audience d’hier, sur la question de l'opportunité d'apposer des scellés dans l'attente de la réalisation de ces prélèvements pour les expertises environnementales, ce qui va à l’encontre des intérêts de l’entreprise qui voudrait, tout simplement, pouvoir utiliser son site de stockage de déchets industriels et automobiles (RBA).
Sauf qu’il parait (un huissier dûment mandaté, les 23 janvier et 3 février, aurait fait une petite collecte sélective) qu’il y a déjà des morceaux de pneus (certains de plus d'1m de long), alors que l’installation n'est pas censée en stocker…
A compter de là, les opposants ont tendance à considérer que GDE bénéficie de la complicité de la Dréal, la Direction Régionale de l'Environnement, ce qui remet la patouille dans un dossier déjà fort compliqué, même si GDE expose que les morceaux de pneus ne sont pas interdits sur le site puisqu’ils ont vocation à éviter les perforations des bâches qui tapissent et constituent les alvéoles de stockage...
On l'aura compris, les débats ont été rouverts afin de laisser les deux parties apporter de nouvelles pièces ; mis en délibéré, le jugement sera rendu le 6 mars. Avant cette date, aura lieu une nouvelle réunion avec l'experte, le 27 février.
