Gestion administrative : pas d'unification envisageable entre TEOM et REOM

La simplification administrative et fiscale n'est pas à l'ordre du jour en ce qui concerne les systèmes de taxation des déchets ménagers... A une question posée en 2012 par la députée UMP, Marie-Jo Zimmermann sur une éventuelle possibillité d'unifier les systèmes de taxation sur les ordures ménagères que sont la TEOM et la REOM, la réponse récente de l'Etat est claire : une telle initiative serait bien trop défavorable à la libre administration des collectivités locales...
Avec l'incorporation d'une part incitative dans la TEOM, les différences avec la REOM se réduisent .... Dans ces conditions n'est il pas envisageable d'unifier les deux systèmes en laissant aux communes la possibilité de fixer les modalités de fixation de l'assiette ? Telle est en substance la question que la députée UMP, Marie-Jo Zimmermann a posé au gouvernement, il y a quelques mois (voir également REOM TEOM : à distinguer, absolument).

" Selon un avis du Conseil d'État en date du 10 avril 1992, lorsque le service public de gestion des déchets ménagers et assimilés est financé par la REOM, il est qualifié de service public à caractère industriel et commercial (SPIC). Le Conseil a ainsi estimé que « lorsqu'une commune décide de financer son service d'enlèvement des ordures ménagères par la redevance mentionnée à l'article L.233-78 du code des communes et calculée en fonction de l'importance du service rendu, ce service municipal, qu'il soit géré en régie ou par voie de concession, doit être regardé comme ayant un caractère industriel et commercial ».
A contrario, la jurisprudence actuelle qualifie de service public administratif (SPA) un service financé par la TEOM (CE, 28 juin 1996, SARL d'exploitation des Éts Bailly). Un financement par un système de redevance implique d'équilibrer le budget en recettes et en dépenses (L. 2224-1 du CGCT) et de spécialiser le budget du service, les recettes générées pour l'activité devant en couvrir les dépenses, aucune subvention du budget de la collectivité locale ne doit venir abonder le service (article L. 2224-2 du CGCT).

Une unification des deux systèmes, y compris en laissant aux communes la possibilité de fixer les modalités de fixation de l'assiette reviendrait à une restriction importante de leur libre administration. Les pouvoirs publics sont conscients des difficultés, souvent temporaires, que peut engendrer la mise en place de nouveaux modes de tarification."
