Gestion des déchets automobile : l’ONDA a prouvé son efficacité

Le 11/12/2018 à 9:27  
Gestion des déchets automobile : l’ONDA a prouvé son efficacité 
Automobiles  Outil de gestion et de suivi, créé en 2003, l'Onda est né de la volonté de la branche des services de l'automobile de rendre compte de manière objective et transparente de la gestion des déchets se rattachant à ce secteur d'activité : l'observatoire constitue aujourd'hui, 15 ans après sa mise sur pied, un véritable dispositif de référence, riche en statistiques, qui traite plus de 400 000 données chaque année. Il évalue le nombre d'entreprises de la réparation automobile répertorié dans l'observatoire, ainsi que les quantités de déchets collectés : ces résultats permettent de valoriser les entreprises les plus engagées et d'établir un bilan des filières de déchets les plus et les moins performantes. Quelles sont les évolutions de ces filières ? Quels constats la profession pourrait-elle établir ? Telles sont les questions auxquelles le CNPA, en partenariat avec Autoéco, a répondu, le 6 décembre dernier, la rencontre ayant pour objectif de présenter la synthèse de l'ensemble des résultats traités depuis la création de l'outil.
 
 En 2003, le CNPA (la seule organisation professionnelle à représenter les 21 métiers) et la société Autoéco mettaient en place l’Observatoire national des déchets de l’automobile (ONDA) afin de mieux suivre et répertorier tout ce qui touche à la collecte et au traitement des déchets issus des métiers concernés. Cet outil a notamment favorisé la sensibilisation des acteurs impliqués au sein du secteur automobile, à l'idée d'opérer de manière plus transparente et efficace. Message reçu. Ce 6 décembre, à l'initiave du CNPA et en partenariat avec la plateforme de suivi statistiques Autoéco, rendez-vous était donné à quelques acteurs de poids dans la filière, chargés de faire l'inventaire des actions menées part un nombre sans cesse grandissant d'entreprises qui se sont affiliées.

Au départ, 4 807 entreprises de toutes tailles avaient été recensées par l'Onda ; elles sont 37 148, en 2017. 40 marques et réseaux ont adhéré à ce programme de suivi, qui compte également 140 collecteurs partenaires. Le succès est bel et bien au rendez-vous, pour une raison principale, selon Francis Bartholomé, qui préside le CNPA : "la profession a considéré que la seule manière d’avancer sur la collecte et le recyclage était de créer un système qui permettrait de suivre et de valoriser précisément l’action des différentes filières. Cette mission a été relevée par Autoéco qui a été mandatée en 2002 par les marques et les réseaux adhérents pour les accompagner dans leurs démarches de déclaration annuelle et qui traite les données de l’Onda". 

Quinze ans plus tard, l’Observatoire suit 32 filières de collecte, parmi lesquelles les huiles usagées, filtres, batteries, pare-brises et pare-chocs : ainsi, pour ce qui concerne la filière des huiles, les professionnels sont parvenus à collecter 80 240 tonnes de filtres à huile usagés au cours de la période, passant de 2 052 tonnes sur l'année en 2002, à 7 700 tonnes sur l'année 2017. Même constat s'agissant des liquides de refroidissement (228 tonnes en 2002, contre 5 671 tonnes en 2017), soit un total de 47 730 tonnes captées sur la totalité de la période. Les pare-brises et autres pare-chocs ne sont pas en reste, avec respectivement, plus avec 60 000 tonnes récupérées en quinze ans (soit plus de 1 000 kg par professionnel) et plus de 30 400 tonnes collectées depuis 2002 …

Si les professionnels sont convaincus que la bonne gestion des déchets est désormais incontournable, s'ils ont constaté avec satisfaction les progrès réalisés en ces quinze années, ils n'ont pas manqué de marteler un message que l'on entend très souvent, et ce depuis des années : les sempiternelles filières illégales, qui causent du tord à la profession, autant parce qu'elles s'avèrent plus polluantes que les activités menées dans le respect des règles, mais aussi parce qu'elles soustraient une part de ce qui a de la valeur aux acteurs reconnus. De fait, dès lors que le cours du plomb monte, la collecte des batterie est en berne. Cherchez l'erreur...
Il est donc encore et toujours d'actualité de chercher et trouver des solutions pour remédier à ces manques à gagner...