Guy Dauphin Environnement : le Cave se rebiffe !



Plaisant non...?

40 000 tonnes de RBA auraient été stockées chez Yvan Gauthier (propriétaire de la brocante et du terrain) qui aurait sollicité l’entreprise de recyclage pour combler un trou d’une centaine de mètres sur 7 de profondeur. « Quand GDE m’a proposé d’y mettre des gravats et de me donner en sus 2 euros par tonne, j’ai bien sûr accepté »…
Sauf qu’il y a une sacrée différence entre des gravats et des RBA, résidus de broyage automobile.
René Hamel de l’OREEAT, association écologiste n’a pas de doute : ce sont bien des RBA et apparemment il y en aurait d‘autres, enfouis dans une ancienne mine du coin.
La Drire saisie de l’affaire prend les choses très au sérieux et mène les investigations.

Car GDE dit ne pas savoir s'il a enfoui des résidus de broyage automobile près de Falaise en 2002. « Je ne peux pas vous dire ce qui a été déposé sous le parking de la brocante de Versainville. Nous n'avons aucune trace de ces dépôts ». Responsable environnement du groupe GDE, Alban Grosvallet a d’ailleurs une bonne explication à fournir : en 2002, année au cours de laquelle les 40 000 tonnes de RBA auraient été enfouies sur le terrain en question, « la société n'assurait pas la traçabilité des déchets comme elle le fait depuis 2005 ». Surprenant, à croire que les bascules cela n'existent pas.

Inutile de préciser que la toxicité des résidus en question, dénoncée par l'écologiste René Hamel, est contestée par le responsable de l'environnement de GDE : « Pour nous, ces déchets sont inertes ».
On est heureux de l’apprendre car le site GDE de Rocquancourt en génère quelques 30000 tonnes annuelles (tout de même) et ce depuis plusieurs années. Et peut-être, convient-il de ne pas oublier d'autres sites de broyage comme celui de Limay en région parisienne qui en produisent tout autant. Il n’empêche que «normalement», les RBA doivent être stockés dans des décharges de classe 2.
Ne reculant devant aucun sacrifice, notre responsable environnement n’hésite pas à cafter : il soupçonne en effet, pour ce qui touche au site de Versainville, une dénonciation de la concurrence « que notre développement inquiète ».

Des analyses seront évidemment effectuées tandis que préfet du Calvados et le Procureur de la république seront saisis de cette affaire… à suivre.
