Halte aux DASRI dans les sacs jaunes

Les employés du centre de tri du Ganotin à Ecorpain sont chargés du tri des sacs jaunes. Si la quantité et la qualité du tri augmentent la présence de plus en plus fréquente de Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) préoccupe fortement le syndicat (Smirgeomes) et la Coved, les valoristes se disent inquiets, parce que le tri du contenu des sacs jaunes est fait à la main. Le syndicat déplore deux accidents en quelques semaines, impliquant un suivi médical ...
Dans la mesure où le tri des savs jaunes est pratiqué à la main, le matériel piquant, coupant ou perforant doit être collecté EXCLUSIVEMENT dans des containers adaptés. Les collecteurs agréés doivent porter la marque NF et le pictogramme déchet médical. Les patients en autotraitement peuvent se procurer des conteneurs vides chez la plus part des officines de pharmacie et pharmacies.

Mais qu'on n’y met pas les bandelettes sanguines ou urinaires, les tubulures exemptes de piquants, les cotons, ni les stylos et flacons d’insuline (qui sont des contenants de médicament).

Il est formellement interdit d’utiliser d’autres récipients (boîtes de conserve, bouteilles en verre ou plastique...) sous peine d’encourir une amende ou de l'emprisonnement, notamment en cas d’accident des agents de tri (valoristes). On estime à 1500 par an le nombre de personnels communaux subissant des piqûres accidentelles sur les chaînes de tri (source : Association Française des Diabétique).
La législation oblige les patients en auto-traitement, en tant que producteurs de déchets de soins, à trier ces déchets de soins et à les jeter dans des collecteurs spécifiques. Individuels et de différentes tailles en fonction de l'usage (domicile, déplacement...), ces containers sont fabriqués dans une matière anti-perforation, avec une fermeture étanche (provisoire puis définitive). Ces boîtes permettent de stocker puis d’éliminer en toute sécurité les déchets de soins.

L'article R. 1335-8-2 du code de la santé publique prévoit que les producteurs (exploitants de médicaments, fabricants de dispositifs médicaux, fabricants de dispositifs de diagnostic in vitro, etc.) mettent gratuitement à disposition des officines de pharmacie et des pharmacies à usage intérieur des collecteurs de déchets d’une quantité correspondante à celle des matériels piquants ou coupants mis sur le marché. L’article R. 1335-8-3 prévoit que les officines de pharmacie et les pharmacies à usage intérieur (PUI) remettent gratuitement aux patients (dont l'autotraitement comporte l'usage de perforants) ces collecteurs fournis par les producteurs.
Les points de collecte sont des lieux où ces patients pourront rapporter les conteneurs pleins, lesquels seront récupérés et traités par des opérateurs. D'ici la fin de l'année 2013, ces points de distribution et de collecte seront déterminés région par région et référencés sur un site internet par un éco-organisme désigné.
Quitte à enfoncer un peu plus le clou, on rappellera que le décret du 28 juin 2011 créé une obligation (article R. 1335-8-5 II du Code de la santé publique), à charge des officines de pharmacies, des pharmacies à usage intérieur et des laboratoires de biologie médicale, de collecter gratuitement les DASRI perforants produits par les patients en autotraitement qui leur sont apportés par des particuliers, en l’absence de dispositif de proximité spécifique. Et donc, il est facile de se débarrasser de son conteneur empli de DASRI, dans les règles de l'art. Inutile dans ce contexte de faire pincer en faisant tout de travers !

