Incinération des déchets : il y a matières...

Le 10/03/2016 à 21:56  

Incinération des déchets : il y a matières...

mâchefers à débattre, commercer et échanger. Un accord a été signé il y a quelques jours, entre quatre pays européens, des entreprises privées et des association de protection environnementale, visant à favoriser les transferts et la commercialisation des matières résultant de l'incinération des déchets... ce qui ne pourra être valorisé ici, pourra l'être ailleurs, le but étant de valoriser le maximum, de sorte à, réduire au minium les déchets ultimes...

 Signé par la France, la Flandre, le Royaume-Uni, et les Pays-Bas, des entreprises et des organisations de défense de l’environnement, le North Sea Resources Roundabout (NSSR) a pour objectif de favoriser les échanges commerciaux des matières valorisables qui subsistent dans les résidus après que le process ait fait son ouvrage.

Selon la présidence néerlandaise de l' UE 2016, ce Green Deal (North Resources Sea Roundabout) facilitera le commerce de ces matières qui sont jusqu'à maintenant régulièrement gâchées. Et ce parce que les réglementations ne sont pas partout identiques, ce qui peut constituer un frein, car ces matières résiduelles n'ont apparemment pas partout le même statut. La signature de l'accord aura au moins le mérite de lever des barrières qui jusqu'alors pouvaient sembler insurmontables...

Aluminium, plomb, plastiques, imbrûlés, mais aussi or ou argent, sont autant de matières que certains savent parfaitement extraire des résidus résultant de la combustion des déchets, et d'autres moins. Pour autant, ce sont des matières qui une fois extraites peuvent bénéficier d'une filière de recyclage. Pragmatique et relevant du bon sens, cet accord volontaire international, signé le 3 mars dernier à Bruxelles favorisera donc des échanges commerciaux, ce qui permettra à des unités ultra spécialisées de capter davantage de matières et ainsi, de mieux amortir leurs unités...
C'est ainsi que, par exemple, la société néerlandaise Inashco, qui a développé une technique pour récupérer ces métaux et autres matériaux au cœur des résidus post incinération, pourra en réceptionner venant de Grande Bretagne, de France ou de Flandre... De la même manière que le britannique Pheonix Ballast pourra beaucoup plus facilement en exporter aux Pays Bas que ça n'était le cas auparavant... ce qui n'empêchera évidemment pas la transparences sur ces transferts de déchets.

La ministre de l'Environnement néerlandais Sharon Dijksma a confirmé souhaiter vouloir «donner à ces entreprises qui ouvrent la voie dans le développement durable, plus de possibilités d'innover, afin de rendre notre économie plus verte. Et c'est exactement l'objectif de cet accord, en redéfinissant les matières premières, mais aussi, les possibilités de travailler avec nos voisins. Il sera plus facile pour les entreprises d'innover et de développer leurs activités respectives en matière de valorisation des déchets. C'est bon pour l'environnement et ce sera stimulant pour le commerce entre les pays de la région de la mer du Nord ».
«Je pense pour ma part que l'initiative Roundabout Mer du Nord est un excellent moyen de penser à la façon dont l'économie circulaire peut effectivement fonctionner en pratique dans l'Union européenne, en particulier du fait de sa capacité à se concentrer sur des questions vraiment spécifiques, telles que le PVC, les cendres, le compost », a complété Rory Stewart secrétaire d'Etat à l'Environnement et aux affaires rurales au Royaume Uni.

Il est clair que cet accord se veut évolutif. C'est ainsi qu'une équipe composée de représentants du gouvernement et des milieux d'affaires des pays participants continuera à travailler sur de nouvelles solutions visant à éliminer les obstacles aux frontières. Outre les transactions commerciales internationales pour un meilleur captage des métaux non ferreux dans les résidus post incinération, les membres du groupe vont étudier ce qu'il y aurait lieu de mettre en place afin d'améliorer un certain nombre de domaines d'échanges sur le même modèle. Il est prévu d'étudier 10 flux spécifiques de matières, au cours des cinq années qui viennent (durée de vie du deal vert).