Incinération : les médecins dans le brouillard

Le 15/10/2007 à 0:46  

Incinération : les médecins dans le brouillard
Vernéa A la demande de Vernéa (pôle de traitement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés du Valtom), le bureau d’études médicales ABR Pharma a mené une étude auprès de 1 750 professionnels de santé de l’agglomération clermontoise. Objectif : mieux connaître les attitudes et perceptions du corps médical vis-à-vis de l’incinération...

Les taux de retours obtenus, tant sur le questionnaire écrit (10%) que sur l’enquête téléphonique (50%), sont similaires, voire meilleurs, que ceux des enquêtes réalisées habituellement auprès des professionnels de santé dans d’autres domaines. Ils permettent d’aboutir à un niveau de représentativité et de fiabilité élevé des points de vue observés. Une étude analogue a été menée auprès des médecins de l’agglomération de Chambéry, qui dispose d’un incinérateur depuis 1977.

Premier enseignement, les trois-quarts des médecins interrogés se déclarent intéressés par la question de l’impact sanitaire de l’incinération des ordures ménagères, mais près de 90% d’entre eux estiment leur niveau d’information sur la question faible à très faible. Ainsi, 80% des professionnels de santé disent ignorer les résultats des études conduites par l’InVS (Institut de veille sanitaire) et l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) sur le sujet ; et ils sont près de 90% à ne pas être familiers avec les méthodes d’évaluation des risques sanitaires liées à ces équipements.


Second enseignement, les médecins clermontois perçoivent majoritairement un risque élevé à très élevé lié à l’incinération, alors que les médecins de Chambéry sont plus de 80% à considérer ce risque comme faible à très faible. Cela traduirait donc une approche plus liée à des considérations personnelles qu’à une analyse fondée sur des critères scientifiques.

D'un point de vue global, les inquiétudes exprimées seraient vraisemblablement révélatrices d'un manque d’information des professionnels de santé clermontois. Une démarche d’échanges, voire de formation continue, serait donc à l'étude.

Pour information, le Valtom est le Syndicat mixte départemental de valorisation et de traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme. Il est constitué de 10 établissements publics de coopération intercommunale réunissant 530 communes et plus de 635 000 habitants.