Incinération : pas besoin de nous tirer dessus à boulets rouges




Allemand en 2005 qui stipule que « l’incinération des déchets n’est plus du tout significative en matière d’émissions de dioxines, de poussières et de métaux lourds alors même que les capacités d’incinération ont doublées depuis 1985 ». l’Agence de protection de la Santé Britannique déclare, quant à elle, que « les incinérateurs aux nouvelles normes européennes n’ont pas d’impact sanitaire ».
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’incinération avec valorisation énergétique a fait l’objet de nombreux débats lors du Grenelle de l’Environnement et que cette filière a été largement réhabilitée au sein de la filière déchets, en complément du recyclage et de la valorisation matière.
Novergie, pôle spécialisé de SITA, gère 38 installations de valorisation énergétique des déchets en France et suit de nombreux projets de développement européens.

L’étude de l’InVS, dont les premiers résultats ont été publiés en Septembre 2006, porte sur l’impact sanitaire d’anciennes installations en fonctionnement dans les années 70-80 dans 4 départements : Bas-Rhin, Haut-Rhin, Isère, Tarn. Elle se base sur une observation statistique des registres des cas de cancers dans ces 4 départements.
Les résultats observés notent « une relation statistique significative entre le lieu de résidence sous un panache d’incinérateur de 1972 à 1985 et l’augmentation du risque de certains cas de cancers ». Cet excès de risque statistique, de l’ordre de quelques pourcents tous cancers confondus, est jugé « modeste » par les épidémiologistes, ne permet pas « d’établir un lien de causalité entre incinérateurs et cancers et ne nécessite aucune recommandation de santé publique ».

Cette étude InVS, malgré les interprétations multiples, a permis de lever le doute sur l’impact sanitaire des installations nouvelle génération. Quant à la situation passée, la faiblesse de l’impact de cette activité ne conduisait pas d’après l’InVS « à recommander des décisions de santé publique ».


Globalement l’étude met en évidence que les riverains d’incinérateurs – d’ancienne ou de nouvelle génération – ne sont pas plus exposés aux dioxines que la moyenne française, elle-même située dans les valeurs européennes les plus faibles.
(Source : étude d’imprégnation par les dioxines des populations vivant à proximité d’usines d’incinération d’ordures ménagères)

Réalisant une synthèse de l’ensemble des études menées, un rapport du Comité de la Prévention et de la Précaution demandé par le Ministre de l’Environnement et publié en octobre 2004 jugeait sans risque les incinérateurs: « il n’y pas d’argument solide à ce jour permettant de conclure à un risque accru de cancer quel qu’en soit le type, pour les résidents à proximité d’une UIOM. » L’Académie de Médecine a également souligné dans un rapport de juin 2005 que « le risque d’exposition aux dioxines de la population française est très inférieur à la norme OMS » qui se situe à 4 picogrammes par kg de poids corporel.
(Source : les incinérateurs d’ordures ménagères : quels risques, quelle politique ? CPP Décembre 2004)

A la suite de son rapport de septembre 2005 intitulé « waste incineration, a potential danger ? », le Ministère de l’Environnement Allemand a pris la décision de favoriser l’implantation d’incinérateurs d’ordures ménagères avec valorisation énergétique.
Après avoir mené des études environnementales poussées, ce rapport met en évidence que l’impact des unités d’incinération en matière d’émission de dioxines, de poussières et de métaux lourds est négligeable alors que l’Allemagne a doublé ses capacités d’incinération depuis 1985.
(Source : Waste incinération, a potential danger? Sept. 2005)

Cette étude conclut que « les études épidémiologiques et d’évaluation des risques sanitaires montrent le faible d’impact des émissions d’incinérateurs d’ordures ménagères aux nouvelles normes européennes ».
(Source : Municipal Solid Waste Incineration, Health Protection Agency, Nov 2005)

Afin de démontrer que les usines n’ont pas d’impact sur l’environnement, Novergie met en place un suivi des pollutions autour de ses sites. Novergie suit annuellement 70 milieux à l’aide de 9 catégories de « matrices » : jauges, végétaux, air, lait, sols, lichens, oeufs, mousse, eau de surface. En moyenne, une à trois matrices sont étudiées en fonction du contexte environnemental local et des demandes préfectorales.
Novergie recourt également à des tiers afin de suivre l’impact environnemental de ses activités : des comités de suivi dioxine regroupant association, élus et experts ont ainsi été créés afin de vérifier l’absence d’accumulation de dioxines dans l’environnement
Les résultats disponibles montrent que la teneur en polluants des milieux autour des sites ne varie pas au cours du temps. A titre d’exemple, à OCREAL, près de Montpellier, les relevés de dioxines dans les sols sont comparables à ceux réalisés en moyenne dans les sols français. De même, après 15 années de fonctionnement de l’usine de Valoréna, près de Nantes, aucun impact n’a été trouvé (en dioxines et métaux lourds) sur les sols superficiels autour de l’incinérateur.

Après le recyclage matière, la valorisation énergétique des déchets constitue une réponse adaptée aux défis que constituent la réduction des émissions de GES et la préservation des ressources naturelles.

