Insertion : les Ateliers du Bocage changent de vie

Après 22 ans d’un statut d’association loi 1901, la structure est passée au régime de la société coopérative d’intérêt collectif. C’est ainsi que fin janvier, cette asso d’insertion née en 1992, fondée par la communauté Emmaüs de Bressuire, a changé de peau. Qu’on se rassure, les membres fondateurs font encore partie de l’équipe, mais ils se sentiront moins seuls. Endosser, en tant que bénévoles, la responsabilité économique, juridique, pénale d’une structure employant 230 collaborateurs qui génèrent 11 millions d’euros de chiffre d’affaires, devenait pesant pour les épaules…


Se diversifier a été une bonne chose : cela a permis de créer d’autres emplois, car il y a du pain sur la planche ! Rien qu’en téléphonie, ce sont 50 000 appareils mobiles qui déferlent chaque année après avoir été récupérés par les principaux opérateurs téléphoniques dans toute la France.
A la clé, des investissements importants, notamment l'année denière et une réduction sévère du montant des fonds propres.
Non seulement Bernard Arru n’est plus seul à être pénalement responsable, ce qui enlève évidemment un poids certain de ses épaules, mais en outre, la nouvelle forme juridique facilitera la récupération de fonds propres, puisqu’elle autorise l’association, autour du même projet, de plusieurs types d’acteurs tels que salariés, bénévoles, collectivités locales, ou encore entreprises de proximité… Le principe coopératif est de mise, dans son mode de fonctionnement : chacune des personnes composant le tour de table, dispose en effet, d’une voix au conseil de surveillance, et ce, quel que soit son apport en capital. 
