Italie : Naples et ses environs croulent sous les déchets 


Les dysfonctionnements des centres de recyclage régulièrement saturés, le manque de place dans les décharges existantes, mais aussi une « gestion » orchestrée par la Camorra, la mafia locale, ont permis à la justice d’en fermer quelques unes, ce qui engendre un manque de disponibilités supplémentaire.

Les montagnes de déchets qui s'entassent dans les rues ont notamment conduit le maire d'une ville de 30 000 habitants au nord de Naples, Frattamaggiore, à fermer les écoles à partir de mercredi et jusqu'à nouvel ordre pour « protéger la santé des élèves et de tous ceux qui travaillent dans les établissements ».
Le président de l'association des gérants d'hôtel de Naples, Pasquale Gentile, a également souligné « une baisse des réservations » dans la grande métropole du sud à l'approche de la saison estivale.
Bref et pour parler clair, « on n’est pas dans la merde »…
Sortie de crise ?
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Un groupe de travail d'experts du ministère de l'Environnement et de la protection civile s'est rendu hier à Bucarest pour discuter avec leurs homologues roumains d'une possible solution de stockage ou de traitement des déchets en Roumanie. Selon "Il Corriere della Sera", l'envoi de déchets en Roumanie coûterait jusqu'à 150 euros par tonne. L'option de faire traiter les déchets dans une autre région d'Italie voire à l'étranger a déjà été choisie à plusieurs reprises dans le passé pour désengorger Naples et sa région (Lombardie, Pouilles, Allemagne). Les opérations de nettoyage sont en cours depuis jeudi dernier: 9000 tonnes auraient été évacuées sur les 15 000 tonnes accumulées dans les rues. On estime à un million de tonnes les déchets en attente de traitement ou illégalement stockés par la Camorra. |

