Justice : le traitement des déchets en question

Le 27/06/2013 à 17:15  
Justice : le traitement des déchets en question
Justice Le tribunal correctionnel d’Evry a condamné Semavert à 20 000 euros d’amende pour homicide involontaire par personne morale. Les faits remontent à un matin de février 2010 : un camion, venu décharger sur le site de Vert-le-Grand, fait une marche arrière. Sauf que le conducteur n’a pas vu dans l’angle mort le responsable de quai. Il percute le contrôleur et le tue involontairement...

 Vert-Le-Grand : un site d’enfouissement de déchets qui réceptionne près de 220 000 tonnes par an. Ce sont donc des centaines de véhicules qui vont et viennent chaque jour et toute l’année durant… Sauf que la sécurité du site, gérée par l’entreprise Semavert (groupe Semardel), vient d’être épinglée par la justice. Le 1er février 2010, un homme de 52 ans perd la vie : il était au travail et à son poste ; mais il a été percuté par un camion qui manoeuvrait afin de décharger son lot de déchets.

Ce mardi, l’épouse et les deux enfants de la victime alors âgée de 52 ans, se sont rendus au procès : les magistrats essayant de comprendre comment pareil accident mortel a été possible.
« Le chauffeur n’a pas suffisamment regardé dans son rétroviseur », tente d’expliquer le directeur général actuel de la Semavert. « Il aurait dû attendre la consigne du contrôleur».
« Avec plusieurs camions en même temps sur le site, il semble que ces règles n’étaient pas mises en place à l’époque », répond le président du tribunal… La Défense choisissant d’enfoncer le chauffeur du camion, en relevant ses erreurs, puisqu’il a « manœuvré rapidement, sans instruction », tandis que le Parquet se concentre résolument sur le manque de sécurité du site.
« Tous les ingrédients dans cet accident étaient réunis. Comment peut-on laisser un piéton seul au milieu des camions? N’est-il pas possible de mettre en place une passerelle en hauteur ou une cabine sécurisée pour le responsable du site?», questionne la Procureur.

Le verdict est tombé : 20 000 euros d’amende pour le Semavert, et 20 000 euros d’amende aussi pour l’Européenne sécurité privée, l’entreprise qui employait le quinquagénaire… Une condamnation de principe qui n'a rien à voir avec le prix de la vie...
Il va de soi que depuis le drame, Semavert a réalisé des travaux pour sécuriser la zone, en installant notamment des barrières à l’entrée, mais aussi des couloirs piétons plus larges, pour le personnel à pied.