La pollution terrestre inquiète le gouvernement

Le 01/09/2010 à 10:15  
La pollution terrestre inquiète le gouvernement
Chantal Jouanno Lors d'un déplacement de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie ce lundi 30 août, Chantal Jouanno s'est dite fortement concernée par la pollution terrestre, posée par des problèmes d'assainissement des déchets. Même si elle a admis que des progrès énormes ont été accomplis depuis la catastrophe écologique d'Erika, la pollution liée au traitement des déchets reste un problème de grande échelle. Elle s'est exprimée lors d'une visite à Bandol où le prototype d'une "fleur de mouillage" conçu par Veolia lui a été présenté.Cette plateforme flottante permet de diminuer la construction des emplacements d'amarrage pour les bateaux...
  
 C'est bien simple, il y a pollution terrestre si des déchets dangereux contaminent le sol et les eaux souterraines pour cause de traitements inadaptés ou irresponsables. En ce sens, les décharges illégales ou mal entretenues posent un réel problème. S'ils ne sont pas traités correctement les déchets dangereux polluent les sols, nappes phréatiques, océans, rivières...C'est sur ce problème en particulier que Chantal Jouanno s'est dite particulièrement inquiète: "Ce qui me préoccupe le plus, c'est la pollution d'origine terrestre que ce soit les problèmes d'assainissement, qu'on est en train de résoudre en France mais qui se posent aussi en Italie et en Espagne, et les problèmes des déchets dont le traitement est l'essentiel de la pollution". Ces propos relayés par l'AFP montre que la secrétaire d'Etat reconnaît un général "mieux" pour l'ensemble des pays européens en ce qui concerne la pollution des navires par exemple. Mais de tels changements s'opèrent bien souvent aux prix de catastrophes écologiques de grand ampleur.
 
Fleur de mouillage A Bandol, la secrétaire a pu voir le prototype d'un nouvelle plateforme maritime, utilisée depuis le mois de juin, dans le port de la station balnéaire. La "fleur de mouillage" conçu par Véolia est une plateforme flottante de 500 m2, ancrée à dix mètres de fond. Elle permet d'amarrer seize bateaux. Jean-Yves Le Dreff, un technicien, explique que "sa vis de fixation évite de couler 20 tonnes de béton". Ce système permet ainsi d'éviter la multiplication des ancres et d'apporter une solution aux mouillages sauvages (stationnements non autorisés).
 
 La Méditerranée est, on le sait fort bien, très polluée. Si on arrive à augmenter le nombre d'emplacements pour les bateaux et ainsi empêcher l'engendrement de plus de pollution grâce à ces fleurs ce ne peut être qu'un plus. En effet, les 184 ports de la Méditerranée n'offre que 89 000 places de mouillage, dont 10 000 de passage. Problème: au 31 août 2009, la flotte de plaisance s'élevait à 377 158 immatriculations. Un encombrement majeur des ports facilite la multiplication de pollution et de lieux de mouillages sauvages. Les zones les plus sensibles se situent en région Provence Alpes Côte d'Azur et en Corse. Ce prototype est dit écologique : il permet d'économiser des plans d'eau .Jean-Yves Le Dreff ajoute qu'"avec les mouillages forains classiques, 5 000 m2 sont nécessaires pour 16 bateaux  en comptant les rayons d'évitage. Là, la structure fait seulement 500 m2." Pratique, écologique, cette nouveauté française pourrait bien faire des émules.