Le Clemenceau, en sortir la tête haute... Enfin?



Pourquoi les murs imbibés d’université ou d’usine n’ont-ils pas suggéré plus tôt une prise de conscience ? Heureusement, le destin n’est pas toujours écrit. Ce qui a été perçu comme un fiasco peut se convertir en leçon. Naguère pilier du savoir faire français, le Clemenceau peut le redevenir en la forme d’un chantier pilote porté par véritable politique industrielle et environnementale en matière de traitement de l’amiante.
 
Certains proposent des méthodes reposant sur de hautes températures. D’autres retiennent la sécurisation d’un parcours, depuis l’extraction, la manipulation et l’inertage jusqu’à l’élimination sous la forme de déchet. L’imagination ne manque pas. Certaines solutions de traitement à froid, « en place », viennent d’éclore, qui améliorent de façon significative, et dans des conditions économiques très favorables, la sécurité des personnes ; il serait dommage de ne pas les intégrer dans la démarche en cours.
Toutes les options ont leur argument, mais mieux vaudrait ne pas s’enfermer dans ses certitudes. Mieux vaudrait retenir une approche globale qui puisse être opposable à toutes les situations ! Mieux vaudrait dessiner ensemble les contours d’une expertise française exemplaire et exportable! A la clef : le traitement d’innombrables cloisons et faux plafonds toujours contaminés, 600 coques de navire, le matériel roulant des transports ferroviaires, d’autres secteurs encore...
A l’honneur : la protection accrue des techniciens et des ouvriers du métier, notamment, ceux de la baie d’Alang qui continuent d’œuvrer, la mort chevillée au corps. Depuis 1957, le Clem a fait 48 fois le tour du globe, la ronde peut se poursuivre mais, cette fois, retournons en Inde, la tête haute !
*La date de clôture est échue
PS : Ce texte nous a été proposé par François de la Chevalerie (entrepreneur), Daniel Joubert et Jacques Humbert (chercheurs)
	
	

