Le développement de la biométhanisation est au programme

Le 27/04/2017 à 22:22  

Le développement de la biométhanisation est au programme

Installation de traitement de déchets organiques L'Université Technologique de Compiègne (UTC) et l'Institut Polytechnique LaSalle de Beauvais (UniLaSalle) créent un Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS), afin de développer les procédés de biométhanisation en région Hauts-de-France et sur le territoire du Pôle de compétitivité IAR (Industries et Agro-Ressources)...

 Intitulée Solimétha (Méthanisation de sous-produits d'origine agronomique et agro-industrielle en voie sèche, solide ou pâteuse), la convention signée entre l'UTC et UniLaSalle, renouvelable, engage les deux établissements pour 4 ans.

La méthanisation par voie sèche est une technologie qui présenterait une meilleure alternative à la voie liquide pour valoriser au mieux les fumiers d'une exploitation, ces derniers étant une source de substrat particulièrement efficace. Solution économique, elle a également l'avantage de s'adapter aux exploitations de toute taille.
C'est d'ailleurs pour cette raison que de nombreuses exploitations y ont recours en Europe, même si on note de grandes disparités entre les pays et la France (qui n'en compte que 9%, à la lecture du recensement Ademe2013). Les pouvoirs publics sont donc naturellement enclins à vouloir développer cette technologie, d'autant plus que le territoire français est riche en gisements agricoles et qu'une réduction de 40 % des gaz à effet de serre est envisagée d'ici 2030.
Cette convention montre ainsi la volonté de l'UTC et d'UniLaSalle de rassembler des compétences communes pour enrichir leurs connaissances et leurs savoir faire en matière de maîtrise de ces procédés. A cette fin, deux entités vont travailler en étroite collaboration : le laboratoire TIMR (Transformation Intégrée de la Matière Renouvelable) de l'UTC et l'Unité des Agro-ressources d'UniLaSalle.

La plupart des verrous scientifiques et technologiques de la méthanisation par voie sèche ont été identifiés, mais demeurent des points de blocage pour comprendre les phénomènes impliqués et optimiser la rentabillité des installations. Dans cette optique, ce GIS aura donc pour principales activités, à savoir l'étude des paramètres définissant et caractérisant les procédés, la mise au point de réacteurs, le développement de banc d'essai et la valorisation des protocoles.
Outre ces objectifs premiers, il s'agit aussi notamment de renforcer la collaboration des chercheurs, de préparer des partenariats plus approfondis entre les différents acteurs et d'accompagner les industriels, de développer des actions de formation et de communication auprès de la communauté scientifique et du grand public.

Au delà de s'intégrer parfaitement dans les objectifs du Pôle de compétitivité IAR, ce partenariat est cohérent avec les Projets d'Investissement d'Avenir et assure une insertion des axes de recherche proposés dans un concept global de bioraffinerie.
Il est également en adéquation avec les orientations souhaitées par le Conseil Régional de Picardie pour la période 2014-2020, la stratégie S3 (Smart Specialisation Strategy), notamment le développement d'une bioéconomie, créatrice de débouchés et d'emplois non délocalisables dans l'agriculture, mettant ainsi en place un tissu industriel spécialisé attractif.