ouvernement planche sur les déchets
Cela ressemble à un devoir de vacances que ce nouveau plan des déchets en cogitation… Il couvrira la période 2014-2020 et devrait être validé à la rentrée par le très sérieux Conseil national des déchets ; les efforts devront être mis sur la prévention tous azimuts…
Le déchet coûte cher aux entreprises comme aux particuliers ; une idée à mettre en avant afin d’inciter à réduire, réduire et réduire encore les quantités à éliminer…Cela étant dit, l’objectif concernant les OM est clairement fixé et facile à mémoriser : -7% par Français dans les 7 ans qui viennent.

Il est sans doute plus facile de quantifier les déchets des ménages (crise ou pas, on mange tous les jours, pour faire court), ce qui est peut-être moins le cas des déchets industriels, dont les quantités sont peut-être beaucoup plus fluctuantes parce que plus directement dépendantes de la situation économique du pays et donc du quotidien des entreprises…


Selon une étude de l’Ademe, il n’est pas rare que les entreprises ignorent même les montants cumulés de ce que coûtent leurs déchets. Une enquête de 2010 établit d’ailleurs que 50% des entreprises connaissent avec précision ce qui est réglé au prestataire privé ou au service public : de l’ordre de 0,5% du chiffre d’affaires, ceci correspondant aux coûts externes. Pour ce qui touche aux coûts internes, liés à la manutention et au tri des déchets, aux coûts des pertes (chutes de production), aux coûts des emballages, on est généralement dans le flou artistique. Or, dixit l’Ademe, l’ensemble « représenterait jusqu’à 40 fois le montant de la seule facture de gestion des déchets pour une entreprise ». C’est bel et bien à ce niveau qu’il faudrait pouvoir faire autrement et mettre en œuvre de vraies politiques de prévention. Si l’impact de celles-ci permettait de vendre moins cher les produits, ou bien de limiter les licenciements, ou encore de permettre aux salaires de progresser sans dépenser plus, vous imaginez l’intérêt que pourraient avoir de pareilles pratiques…

S’il est évident que les grandes entreprises maitrisent ces politiques, c’est beaucoup moins systématique dans les petites et moyennes sociétés qui manquent de personnel et d’espace pour trier ; elles ont encore tendance à envoyer en vrac, les déchets produits, en décharge ou en incinération.

De la même manière dans le secteur du recyclage des gravats et déchets de démolition : les recycleurs facturent à l’entrée ces déchets inertes dont ils ont besoin pour produire les graves recyclées ; mieux les déchets des entreprises du BTP sont triés, moins il leur en coute pour les évacuer chez les recycleurs…

