Le recyclage des avions de ligne a du mal à vraiment décoller

Tarmac Aerosave avait été officiellement présenté lors du premier salon Matières Premières, à Strasbourg, en 2008 (voir Le recyclage ne restera pas sur le tarmac): l’avenir était prometteur, les perspectives de recyclage tout à fait intéressantes, mais à ce jour, une soixantaine d’avions ont été déconstruits et, après séparation des fluides et tri des métaux, 90% des matières les composants sont valorisés… Tarmac Aerosave, qui visait il y a quatre ans une activité reposant à 50% sur le recyclage, réalise encore les trois quarts de son chiffre d’affaires dans le stockage et la maintenance associée…
Alternative au stockage et au broyage, le recyclage des avions en fin de vie n’est pas assuré de profiter du prochain renouvellement massif des flottes aériennes, qui fera baisser la valeur des appareils et favorisera un démantèlement à moindres frais. Trop vieux, trop coûteux en carburant et en maintenance, «il va y avoir de plus en plus d’avions candidats au retrait de service», prédit Philippe Fournadet, président de Tarmac Aerosave, estimant le marché mondial à entre 12.000 et 15.000 appareils qui seront mis à la casse sur les 20 prochaines années, soit 600 à 750 par an.Installée sur l’aéroport de Tarbes (sud-ouest de la France) depuis 2009, la société est spécialisée dans le démontage et le recyclage des carcasses d’avions, quand «la méthode habituelle est de les broyer avec une pelle mécanique», une fois récupérés les équipements réutilisables.


A moins que les compagnies aériennes ne décident de prolonger l’exploitation de ces appareils, faute de pouvoir en tirer un bon prix. Mais tôt ou tard, ces épaves deviendront «une charge, parce qu’il faudra stocker des avions à valeur résiduelle extrêmement faible», prévient-il.
Tarmac Aerosave, qui visait il y a quatre ans une activité reposant à 50% sur le recyclage, réalise encore les trois quarts de son chiffre d’affaires dans le stockage et la maintenance associée.

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source AFP
