Le recyclage des cartouches d'encre prend des couleurs

Le 24/10/2013 à 19:13  

Le recyclage des cartouches d’encre prend des couleurs
 En novembre 2011, les grandes marques d’imprimantes, de copieurs et de multifonctions lançaient une initiative commune : Cart’Touch. Cette association des 15 principaux acteurs français de l’impression vise à améliorer la gestion de la fin de vie des cartouches d’impression usagées et à mieux répondre aux attentes des utilisateurs en matière de démarches durables (voir notre article). En septembre dernier, Cart’Touch a présenté au Gouvernement son second rapport, portant sur l’exercice 2012, qui souligne les bénéfices de ces efforts collectifs, tant en termes de collecte que de traitement , et incite par là-même au maintien des bons comportements pour les particuliers et professionnels concernés...

 En 2012, 10 558 tonnes de cartouches (soit 63,5 millions d’unités) ont été mises sur le marché par les fabricants. Le taux de retour de ces cartouches, en tonnage, a augmenté de 8 points depuis 2011, atteignant 20,1% sur l’exercice 2012 (chiffres extraits du rapport d’activité 2012 Cart’Touch, relatifs aux 15 marques d’imprimantes engagées) Ce progrès est notamment porté par les cartouches 'jet d’encre'. Concernant les systèmes de collecte, celles effectuées directement dans l’entreprise représentent toujours le plus gros des tonnages (57%). Quant aux PAV (Points d’Apport Volontaire), dans les commerces ou autres, ils atteignent désormais 2% des tonnages.

 "Les initiatives menées individuellement par les marques progressent elles-aussi, bénéficiant des actions de sensibilisation menées par Cart’Touch : c’est un cercle vertueux qui démontre que seule la complémentarité des efforts de tous les acteurs peut profiter à une collecte toujours plus conséquente. A la fin de l’exercice 2012, nous étions tous convaincus du potentiel de progression des Points d’Apports Volontaires", déclare Sylvie Boisante, Responsable 'Développement durable' chez ‎Brother France et Porte-parole de Cart’Touch. Pour favoriser les PAV, Cart’Touch a mis en place cette année 2 opérations pilotes : en Ile-de-France via le réseau Espaces Clients Entreprise La Poste (voir notre dépêche), et dans la région Languedoc-Roussillon, avec les relais Kiala. Ces systèmes ont été testés durant plusieurs mois, auprès des particuliers comme des professionnels, en province et en région parisienne. Les conclusions de ces opérations seront dévoilées très prochainement.

 Fort de cette croissance des volumes collectés, Cart’Touch constate une augmentation de 6 points comparativement à 2011 concernant les tonnages recyclés ou réutilisés. Le mix réutilisation et valorisation matière atteint désormais 73% (toujours selon les chiffres extraits du rapport d’activité 2012 de l'association), s’approchant des 85% objectivés par le Ministère de l’Environnement à horizon 2015. Dans la mesure du possible, le plastique issu des cartouches usagées sera réutilisé dans la fabrication de nouvelles coques. Par ailleurs, les matières premières secondaires produites ont de nombreuses réutilisations, parmi lesquelles :

  acier, aluminium, inox : industrie de la métallurgie (pièces de moteur, outils, boîtes de conserve, canettes, papier alu pour emballage, constituants d’automobile...) ;

  polystyrène : boîtiers de CD, calages, fournitures de bureau ;

  polyéthylène : flacons, containers, jerricans, emballages non alimentaires ;

  ABS (voir ici) : carter d’appareils High-Tech ;

  poudre toner : antioxydant pour l’industrie de la sidérurgie.

 "En 2014, nous allons maintenir une démarche collective et proactive, en capitalisant sur des évènements nationaux tels que la Semaine du Développement Durable (SDD) en avril, mais également en sondant davantage les Français sur leurs comportements et attentes en termes de développement durable. L’enjeu pour les années à venir est d’améliorer toujours davantage la connaissance par tous les publics des produits mis sur le marché comme des produits collectés, ainsi que des modes de collecte et de traitement. Pour ce faire, tous les dispositifs doivent être en permanence simplifiés", indique Sylvie Boisante.