Le recyclé a bonne presse


Cette étude s’inscrit également dans le cadre des évolutions réglementaires actuelles sur l'utilisation du plastique recyclé en contact alimentaire…


Pour doper l’ensemble, chaque année a son lot de nouveautés : en 2007, 4 axes d’évolution ont été mis en oeuvre par Eco-Emballages.








Le fait que tout le monde « s’y colle » et que les tonnages progressent rassure sans doute : on peut comparer, se satisfaire des résultats obtenus dans son coin ou faire des efforts pour rattraper les copains de la commune d’à côté…
Parallèlement, pour bon nombre d’entre nous, la qualité de l’environnement doit être mise en relation avec la qualité de la santé : 68% des Français se disent préoccupés par les problèmes de pollution des sols et de l’air ; 53% par les problèmes de la qualité de l’air.
Cela étant, consciemment ou inconsciemment, la préoccupation environnementale et le désir/besoin de consommer nécessitent un équilibre supportable par l’individu et pas toujours facile à trouver.

La très grande majorité considérant qu’il « y a du recyclé partout »… ; personne ou presque ne se disant choqué ou agacé à cette idée. La « révolution » des mentalités est engagée : le recyclé n’est plus assimilé à du bas de gamme, de la sous marque ou du petit prix.
Son intégration dans notre univers est admise ; la majorité des personnes interrogées sait aujourd’hui que le produit recyclé ce n’est pas seulement du verre et du papier. Les Français retiennent et soulignent, en effet, la possibilité offerte de valoriser le déchet (79% sont d’accord avec l’idée selon laquelle le recyclage, c’est par exemple transformer un objet plastique en fibre textile, 42% étant tout à fait d’accord).

Ainsi, les consommateurs n’identifient a priori pas de différence visible entre produits recyclés et produits fabriqués à partir de matière vierge.
Par ailleurs, le recyclé n’est pas ghettoïsé dans un circuit de distribution spécifique, ni circonscrit à un type de rayon réservé. 8% affirment spontanément qu’il n’y a aucun moyen de reconnaître un produit recyclé par rapport à un autre.
Ces chiffres rendent compte d’une évolution majeure de l’image du recyclé, qui il y a encore peu, était identifié au déchet. Autrement dit une dépréciation réelle et constatée de l’objet qu’on disait laid, souillé, « moche »… et forcément visiblement différent. Le chemin parcouru est considérable », explique Bernard Hérodin.

Cela va même très loin puisque 90% des personnes interrogées se disent non gênées à l’idée qu’un emballage soit recyclé ET contienne un produit alimentaire.
S’il est vrai que 29% des gens pensent que le recyclé, c’est d’abord une seconde vie pour les déchets, il est tout aussi vrai que 20% d’entre eux estiment que recycler permet de moins polluer.
Longtemps perçu comme un « sous-produit », le produit fabriqué en recyclé a donc vu son image radicalement changer, notamment en raison de la prise de conscience au niveau individuel des enjeux environnementaux. Au-delà de sa dimension de naturalité, le produit recyclé est désormais perçu par les consommateurs comme un produit technologique avec une véritable valeur ajoutée.
Près de trois quarts (73%) des Français déclarent que le fait de savoir qu’un produit a été fabriqué à partir de matière recyclée les inciterait à choisir ce produit plutôt qu’un autre (73% parmi lesquels 28% déclarent que c’est quelque chose qui les inciterait tout à fait à faire ce choix).

« Les Français ont désormais une image positive du recyclé. Hier, ils étaient sceptiques ; aujourd’hui, ils sont nombreux à être convaincus de la qualité des produits issus du recyclage.
C’est un cas unique où les consommateurs ont devancé les grandes tendances et sont en avance sur les industriels. En effet, sur le terrain de l’environnement, les entreprises passent souvent pour diffuser des messages qui restent théoriques. A eux désormais de saisir cette opportunité, qu’Eco-Emballages souhaite soutenir », conclut Bernard Hérodin, qui profite de l’occasion pour rappeler que simultanément, « les producteurs français ont réduit le poids de leurs emballages à hauteur de 200 000 tonnes environ entre 2003 et 2006. Preuve s’il en est que la contribution à laquelle ils sont assujettis, applicable au poids et au nombre d’unités, commence, elle aussi, à produire ses effets ».


