Le Sydeme déplore les quantités de verre dans les OMR...

 Effet pervers de la « désinvolture » des habitants qui omettent de pratiquer un tri rigoureux du verre, la collecte est en recul, ce qui génère, par voie de conséquence, un coût pour le syndicat : 1 200 tonnes de verre par an dans les OMR coûteraient environ 130 000 euros par an à la collectivité...

 Le président du Sydeme, Syndicat des déchets ménagers de Moselle-Est, Serge Starck, ne peut que confirmer le constat : le tri du verre est en berne sur le territoire qu'il préside, et ce depuis 3 ans ; trois emballages en verre sur dix atterrissent désormais, là où il ne faudrait pas, ce qui engendre une perte financière de l'ordre de 130 000 euros par an pour le syndicat.

Non seulement parce que le verre compte parmi les matériaux rachetés à la collectivité par les usines utilisatrices du produit, mais en outre parce que cette matière, particulièrement abrasive voire coupante, peut altérer les installations de traitement mises en place par et pour la collectivité, sans compter que les particules de verre (3,7% dans le cas qui nous occupe) « polluent » évidemment le digestat résultant de la méthanisation (usine de Morsbach), ce qui nuit à la qualité de ce dernier et empêche d'en faire un compost digne de ce nom dans des conditions optimales. Dès lors qu'un digestat contient plus de 2% de matières autres que fermentescibles, il faut cribler davantage, ce qui génère un coût de traitement supplémentaire.

Dans ce contexte, le syndicat organise une nouvelle campagne de communication expliquant les enjeux techniques et financiers, de sorte que les citoyens se (re) « mettent au verre », afin de doper le tri de ce matériau d'emballage...