Le train-train des wagons et locomotives en fin de vie

Le 24/03/2008 à 14:01  

Le train-train des wagons et locomotives en fin de vie

Wagon de chemin de fer S'il n’y a pas de réglementation visant spécifiquement la fin de vie des moyens de transport ferroviaires, cependant, on peut considérer que le décret n°96-1133 relatif à l’interdiction de l’amiante a un impact direct sur la fin de vie de ces derniers. Et oui : eux aussi ont connus l'époque de l'amiante et autres PCB (on en mettait partout ou presque), ce qui oblige des entreprises spécialisées à se pencher sur leur sort... avant d'être ferraillés.

Le décret n°96-1133 a interdit la mise sur le marché de matériels contenant des fibres d’amiante. La majorité des voitures de transport de voyageurs, ainsi que quelques wagons couverts contenaient et contiennent cependant de l’amiante lié pour assurer leur isolation thermique. En conséquence, la revente des voitures de transport de voyageurs pour réutilisation ou destruction impose un désamiantage préalable, effectué par des entreprises agréées.

« La production annuelle de matériels roulants ferroviaires est estimée à 300 unités de locomotives et locomotrices, 450 unités de voitures et remorques voyageurs usagées et environ 3 000 wagons usagés », estime Eric Lecointre de l’Ademe.

Les filières de traitement dépendent du type de véhicule ferroviaire et notamment de la présence possible d’amiante. Ainsi, les engins de traction et la plupart des wagons sont directement envoyés en ferraillage après dépollution (vidange et retrait des PCB, le cas échéant). Les voitures et remorques voyageurs, ainsi que certains wagons couverts comportent de l’amiante pour assurer leur isolation thermique. Ceux-ci doivent donc être traités au préalable par des entreprises spéciali agréées, avant de se transformer en tas de ferraille, destinés à la sidérurgie.

Les valeurs économiques des véhicules en fin de vie sont en général positives en raison de leur forte teneur en acier. Seuls les véhicules comportant de l’amiante représentent un coût pour le détenteur du gisement, la revente des matières premières ne couvrant pas complètement le coût de la prestation de désamiantage.