L'environnement en Suisse : peut mieux faire !


Grâce au progrès technologique et à l'évolution de l'industrie suisse, les émissions de GES dues à l'économie sont restées stables depuis 1990 alors que le produit intérieur brut (PIB) a progressé. En 2004, 21% de l'ensemble des émissions de CO2 étaient imputables à l'industrie. La part des émissions de CO2 dues aux transports était de 34%. Elle s'est stabilisée depuis 2000, grâce à l'utilisation de véhicules moins polluants.

L'origine et les effets de bon nombre de produits chimiques sont encore peu connus. De plus, la quantité de déchets produits ne cesse de croître. Quant à la biodiversité, elle se porte toujours mal : 30 à 50% des espèces indigènes sont actuellement menacées.

Face à ces résultats contrastés, les conclusions de l'Office fédéral de l'environnement et de l'Office fédéral de la statistique dans le rapport sont les suivantes :

En tant que pays alpin, la Suisse est particulièrement menacée par les changements climatiques. La fonte des glaciers, le dégel du permafrost, les modifications de la végétation et les variations des précipitations la mettent face à des défis importants. Il lui faut prendre des mesures pour réduire les émissions de GES mais aussi développer des stratégies pour faire face aux changements climatiques.

Il s'agit de redoubler d'efforts pour préserver la biodiversité. L'urbanisation croissante et l'extension des infrastructures de transports comptent parmi les menaces qui pèsent sur la diversité biologique. Dans un premier temps, il faudra assurer le suivi de la protection des espèces pour détecter suffisamment tôt les tendances de l'évolution de la faune et de la flore et prendre les mesures qui s'imposent (par exemple la création de réseaux de biotopes à grande échelle).

La pollution atmosphérique, le bruit, les produits chimiques, les conditions météorologiques extrêmes ainsi que les rayonnements représentent des risques pour la santé de la population. Il est désormais incontesté que la pollution a des conséquences néfastes sur la santé, même si cela n'est pas toujours facile à prouver. La plupart des effets avérés concernent l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé de la population. Pour améliorer encore la qualité de l'air, on s'emploiera par conséquent à réduire l'ozone et les poussières fines.

Les nouvelles technologies constituent également un défi majeur. Elles offrent de nombreux champs d'application et peuvent avoir des effets bénéfiques sur l'environnement. On ne peut cependant pas exclure qu'elles aient aussi des conséquences néfastes. Certains de leurs effets sur l'homme et sur la nature restent encore largement méconnus. Face à ces incertitudes, un débat public s'impose à propos de ces risques et de leur évaluation.
(*) Le smog est une brume bleuté à roussâtre provenant d'un mélange de polluants atmosphériques qui limite la visibilité dans l’atmosphère. Il est constitué surtout de particules fines et d'ozone. Le smog est associé à plusieurs effets néfastes pour la santé et pour l'environnement.

