Les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel…
Donc il faudra beaucoup de forêts !


Il continue d’écrire dans plusieurs publications dont Futuribles, dont il est le conseiller et directeur d’études de “Futuribles International”. Il anime les Entretiens de Dauphine, donne un cours d’Histoire de l’Entreprise à l’IAE de l’Université de Caen et réalise des études approfondies sur des sujets relatifs à l’entreprise.

L’histoire du développement ne représente qu’une petite période de l’histoire de l’humanité. Après une longue gestation, elle s’est surmultipliée. Il a fallu 80 000 générations pour que la population passe de quelques milliers d’êtres à 250 millions, puis 72 générations pour atteindre 1 milliard d’hommes au début du XIXème siècle, puis 6 pour passer de 1 à 2,5 milliards et 2 générations pour atteindre les 6 milliards.
Un siècle a suffi pour qu’elle passe à 1,5 milliard, et brusquement elle a bondi à 6 milliards au cours du XXème siècle. 

En dépit des guerres, des révolutions, des drames, de la misère, les progrès matériels ont été tels que le niveau de vie s’est accru partout, sauf dans quelques zones, et très largement dans les pays industrialisés. Tous les chiffres se sont emballés. Le simple accroissement annuel du produit mondial actuel correspond largement au produit mondial du milieu du XIXème siècle.

Dans le même temps les hommes, qui ont vraiment « envahi » la Terre, consomment de plus en plus de ressources naturelles, rejettent des gaz nocifs dans l’atmosphère et multiplient les pollutions. 

Il ne s’agit pas seulement de corriger l’existant. Il faut prévoir l’avenir proche. Le jour où les milliards de Chinois, d’Indiens, et autres peuples en mouvement, auront approché le niveau de vie occidental, les ressources de plusieurs planètes seront-elles nécessaires pour faire face aux besoins ?

Selon l’auteur, la mondialisation, que certains rejettent, est doublement nécessaire, d’une part, parce qu’elle est une condition indispensable des échanges, donc du développement, d’autre part parce que les règles économiques pour être utiles doivent être appliquées par tous.
De la même manière, là où il y a de la vie, il y a des déchets. La production de déchets est la contre partie de l’activité. Dès qu’il y a regroupement d’hommes dans des agglomérations, l’élimination des déchets pose problème. S’ajoutent en effet aux déchets ménagers les déchets industriels banals. Tout mis bout à bout, l’augmentation de la production nouvelle de déchets est en France de l’ordre de 3% par an. Mention particulière doit être faite des emballages : leur masse a triplé au cours de ces trente dernières années. Ils représentent en poids plus du tiers et en volume plus de la moitié des ordures ménagères…
Une chose est sûre… On ne parlerait pas aujourd’hui de développement durable, s’il n’y avait pas eu de développement tout court. Ce livre retrace l’histoire du développement et s’interroge sur son avenir. L’auteur y défend le pari du progrès et rappelle les conditions essentielles du développement.
Tout ne se résoudra pas par miracle. Certains défis sont lourds à maîtriser, par exemple le gonflement d’énormes cités dans les pays sous-développés, ou bien la difficulté de se procurer beaucoup d’énergie (source d’activité) sans abuser des énergies fossiles (les plus polluantes) et sans tout miser sur le nucléaire, dont une bonne partie de l’opinion ne veut pas. La réponse n’est pas uniforme.
Il faut que l’homme invente de nouvelles approches du développement en tirant parti des ressources considérables des sciences et des techniques.



Paru en mars 2003, publié chez Pearson Education, collection Village Mondial (ref : 6045), l’ouvrage (256 pages) est vendu au prix de 24€
