Les déchets toxiques délocalisent en direction de Paimboeuf

Le 09/02/2008 à 15:57  

Les déchets toxiques délocalisent en direction de Paimboeuf

Déchets spéciaux La Soredi, filiale de Véolia, n'est plus semble-t-il en odeur de sainteté du côté de Saint-Herblain. D’où l’idée de déménager en 2009 et de s'agrandir près de Paimboeuf et prendre ses quartiers à Saint-Viaud. Spécialisée dans la gestion des déchets spéciaux, dangereux ou toxiques, l'entreprise envisage de s’établir sur deux hectares et se doter d'une installation moderne et sécurisée.

Mais le projet de s’arrête pas là puisque « nous allons créer une unité de traitement des eaux de cales de bateaux, souvent chargées en hydrocarbures. Nous séparons l'eau de l'huile », explique le patron, Bertrand Donval, content de quitter la zone industrielle de la Zilo, au sud de Saint-Herblain, où l’entreprise est installée depuis 1980. « Nous voulions partir, et de toute façon, la mairie ne veut pas maintenir notre bail au-delà de novembre 2009. Nous avons deux ans pour vider les lieux (...). Nous collectons tous les produits qui n'ont pas vocation à se retrouver dans la nature et que nous devons neutraliser. De plus en plus, nous cherchons à faire de nos déchets une ressource, une matière première qui permet de boucler la boucle. C'est bien du développement durable, même si on ne se pose pas trop de questions sur notre activité ».

La Soredi est une sorte de « gare de triage » pour les 3 500 tonnes annuelles de produits collectés dans la communauté urbaine de Nantes, et dirigés ensuite vers l'unité de traitement la plus appropriée. C'est ici que convergent les huiles, acides, solvants, piles, emballages et les innombrables quantités de peintures jetées. Il faut bien le dire, l'essentiel des déchets (70 %) est encore incinéré, principalement les hydrocarbures. Mais la proportion valorisable augmente chaque année.

« Le recyclage des tubes néon, par exemple, permet maintenant de récupérer l'aluminium, le verre et les minéraux ». Le service est très largement destiné aux industriels et aux grandes entreprises. Cela étant, les particuliers n'en sont pas exclus; ils offrent même une marge de progression importante à l'activité. « Chaque année, un ménage produit cinq kilos de déchets dangereux. Nous n'en collectons aujourd'hui que 700 grammes ».