L'Etat investit dans la méthanisation des déchets

Le 22/09/2008 à 15:18  

L'Etat investit dans la méthanisation des déchets
logo Fertigaz La Caisse des Dépôts entre au capital, à hauteur de 25%, de Fertigaz, une PME qui développe, construit et exploite des unités de production d’énergie par méthanisation de déchets dont elle est également investisseur majoritaire. Le but : dynamiser le développement en France de cette filière énergétique...

Petit descriptif technique en guise de rappel : la méthanisation est un procédé naturel de fermentation des déchets qui produit à la fois du biogaz, valorisable sous forme d’électricité ou de chaleur, et du compost, utilisable pour l’agriculture. Elle est développée dans plusieurs pays d’Europe, notamment le Danemark, la Suède, l’Autriche, la Suisse et surtout l’Allemagne, où 3 700 installations sont en service.

Cette prise de participation intervient dans le prolongement du projet Ferti-Nrj, unité pionnière de méthanisation de déchets d’agro-industries développée depuis 2007 par Fertigaz à Passel (Picardie), en partenariat avec la Caisse des Dépôts, déjà actionnaire du projet à 25%. L’unité, qui produira 1,4 MW électrique, est en construction et devrait être mise en service début 2009.

unité de méthanisation des déchets En entrant aujourd’hui au capital de Fertigaz, l'organisme bancaire entend soutenir le plan de développement de l’entreprise, qui prévoit la mise en service d’une vingtaine de sites d’ici 2017 : cela représente plus de 30 MW, soit l'équivalent à la consommation domestique de 83 500 foyers. Cette participation pourra être augmentée pour atteindre 34% des parts d’ici 5 ans, en fonction des performances de Fertigaz en termes de puissance installée. L’accord prévoit également la possibilité pour la Caisse des Dépôts de co-investir directement dans les projets de la PME.

Pour information, il s’agit du premier investissement de la Caisse des Dépôts dans une société de développement de projets de méthanisation. Elle souhaite ainsi contribuer à structurer cette filière fortement capitalistique, dont l’essor contribuera non seulement à la production d’énergie renouvelable, mais aussi au développement des économies locales et au traitement de déchets polluants tels que les lisiers d’élevage.