Loi d'orientation sur les énergies : Un jeu de duppe pour les collectivités locales?


Malheureusement le projet de loi voté en première lecture par l’Assemblée puis le Sénat, s’il est pavé de bonnes intentions, ne propose aucune mesure concrète sur ces deux thèmes. D'où la réaction d'Amorce...
Les communes et les intercommunalités n’ont toujours pas de cadre juridique ni financier pour développer les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie. L’introduction d’une compétence Energie dans le Code Général des Collectivités Territoriales pourtant proposée par de nombreux parlementaires n’a finalement pas été retenue. Par ailleurs à moins de 15 jours de l’ouverture des marchés, les collectivités locales ne savent toujours pas si elles ont ou pas obligation de mettre en concurrence leurs fournitures ce qui démontre le peu d’intérêt que leur porte le gouvernement.

Pour les réseaux de chaleur locaux qui utilisent majoritairement des énergies renouvelables thermiques la situation devient même de plus en plus catastrophique. En effet, un foyer chauffé individuellement au gaz qui bénéficiait déjà d’une TVA à 5,5% sur l’acquisition de la chaudière, de la TVA à 5,5% sur l’abonnement de sa facture, et de l’exonération de Taxe Intérieure sur les Carburants et le Gaz Naturel (TICGN), bénéficie également d’un crédit d’impôt de 25% sur l’acquisition d’une chaudière à condensation. Dans le même temps, un foyer raccordé à un réseau de chaleur alimenté par énergie renouvelable (bois, biomasse, géothermie, valorisation énergétique des déchets) ne bénéficie d’aucune de ces mesures. Tout est donc fait pour privilégier le chauffage individuel au gaz naturel, énergie fossile participant à l'effet de serre, aux dépends des énergies renouvelables.

Amorce, association nationale des collectivités locales, interpelle donc le gouvernement afin qu'il mette véritablement en cohérence ces déclarations et ses actes par des "mesures efficaces et de bon sens"...:




"Nous en appelons donc aux parlementaires, qui sont aussi des élus locaux, afin d’amender en deuxième lecture une loi qui va à l’encontre des collectivités locales, pourtant engagées dans le développement des énergies renouvelables, dans la maîtrise de l’énergie et dans la lutte contre le changement climatique"...
